Il aura tenu 70 jours à la tête d’Air Mauritius. Limogé le 8 décembre 2010, Soobhiraj Bungsraz a logé un procès en réclamation de dommages à la compagnie nationale d’aviation. L’affaire a été entendue ce mercredi 9 mars.
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Soobhiraj Bungsraz, ancien Chief Executive Officer (CEO) de la compagnie nationale d’aviation, réclame Rs 23,2 millions à Air Mauritius pour renvoi injustifié. Le procès a été entendu ce mercredi 9 mars 2016 par le juge Abdurrafeek Hamuth. L’ex-CEO estime avoir été « licencié de manière arbitraire et sans aucune justification valable ». Appelé à la barre ce mercredi, il a expliqué qu’il percevait un salaire mensuel de Rs 425 000 d’Air Mauritius à partir du 1er octobre 2010. Il avait un contrat de trois ans. Il bénéficiait, par ailleurs, d’autres avantages comme des billets d’avion gratuits pour les membres de sa famille et lui-même. Il a pris ses fonctioncs à la suite d’un entretien avec le conseil d’administration d’Air Mauritius, le 29 septembre 2010. Toutefois, le 8 décembre 2010, il est convoqué à une réunion du conseil d’administration d’Air Mauritius, au cours de laquelle une motion de censure sera adoptée à l’unanimité pour le démettre de ses fonctions. Il fut question ce jour-là de son « controversial lack of skills ». Il quitte le pays le 13 décembre de 2010 pour retourner en Australie. L’audience a aussi été marquée par le témoignage du Dr Rashid Beebeejaun, ancien vice Premier ministre. Ce dernier a présenté une lettre adressée à deux ministres de la défense australienne en juillet 2010, leur demandant de libérer Soobhiraj Bungsraz de ses engagements, pour qu’il prenne la direction d’Air Mauritius. Il agissait alors au nom du gouvernement. Par ailleurs, le secrétaire de la compagnie nationale d’aviation, Fouad Nourally a aussi été entendu au cours de l’audience. Il a concédé n’avoir pas fait circuler au préalable la motion de censure en écrit à Soobhiraj Bungraz et n’avoir pas non plus informé celui-ci qu’il pouvait se faire accompagner d’un homme de loi. Le témoin a indiqué qu’en vertu d’une des clauses du contrat d’embauche de Soobhiraj Bungsraz, la compagnie ou encore le CEO lui-même pouvait mettre un terme au contrat à tout instant, à condition de laisser un préavis de trois mois. Il a ajouté que Soobhiraj Bungsraz a reçu trois mois de salaire pour licenciement sans préavis de même que des allocations supplémentaires. Au total, dit-il, Air Mauritius a payé Rs 1,6 million à Soobhiraj Bungsraz en guise d’indemnités. Ce dernier est représenté en Cour par Me Ajay Daby tandis qu’Air Mauritius est représentée par Me Gilbert Ithier. Le juge a invité les parties à soumettre leurs plaidoiries en écrit avant le 15 avril.
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