Refus de la liberté conditionnelle à un suspect : son frère s’en prend verbalement à un officier de l’Adsu

«To fer dominer ar piti la. Li enb per de fami ». Ces propos à l’adresse d’un inspecteur de l’Anti-drug and smuggling unit (Adsu) viennent du frère d’un suspect dans une affaire de trafic de drogue. C’était le jour de la comparution de Louis Marco B., un habitant de Ville-Noire, Mahébourg, âgé de 31 ans, en cour le jeudi 11 octobre. À cette occasion, la défense avant déposé une motion de demande de liberté conditionnelle du prévenu. Demande qui a été refusée par la police représentée par l’officier de la brigade anti-drogue de la Western Division. C’est son équipe qui avait mené l’opération ayant conduit à l’arrestation du prévenu.

Après ces incidents survenus à l’extérieur de la cour de justice, l’officier a fait une entrée au poste de police de Pope-Henessy en guise de « precautionary measure ». Il  a précisé dans sa plainte qu’il est un policier intègre qui se donne à fond dans son travail.

Louis Marco B. a été reconduit en cellule. Il aura se présenter de nouveau en cour le 23 octobre. Ce règlement de comptes devant le tribunal a eu lieu alors que l’accusé était reconduit en cellule policière.

Quel a été son rôle dans ce trafic de stupéfiants ? L’affaire remonte à mars 2018. Louis Marco B., employé d’une société spécialisée dans le fret, avait été arrêté par l’Adsu, lors d’un exercice de Controlled Delivery. La drogue, estimée à Rs 18 M, était arrivée sur un vol en provenance d’Afrique du Sud. Elle était dissimulée dans des bobines de fil de couture.

Un autre individu, Jean Fabrice L., 27 ans, habitant Forest Side et ancien collègue de Louis Mario B., a aussi été épinglé dans le sillage de cette enquête. Les deux individus sont soupçonnés d’avoir élaboré un plan pour faciliter la sortie des colis illicites de l’entrepôt de la compagnie.

Pot-aux-roses

Les éléments de la Custom Anti-Narcotics Section (Cans) de la Mauritius Revenue Authority (MRA) et les limiers de l’Adsu avaient découvert le pot-aux-roses, lors de l’inspection des colis dans l’entrepôt de la compagnie. Le poids du colis, arrivé par avion à bord d’un vol de la South African Airways, avait attiré leur attention.

Après un examen des produits aux rayons X, les officiers de la Cans et de l’Adsu ont constaté des irrégularités. Une vérification approfondie a permis aux autorités de découvrir une poudre de couleur marron dans 22 des 65 bobines importées. Un Field Test avait confirmé qu’il s’agissait de l’héroïne.