Recommandations du Legatum Institute : priorité à l’éducation, la santé et l’environnement

Maurice est le pays africain le plus prospère selon l’institut britannique Legatum. Le pays doit cependant progresser dans trois secteurs : l’éducation, la préservation de l’environnement et la santé (la lutte contre le diabète).

Selon le Legatum Institute Index (LPI), Maurice demeure le pays le plus prospère de l’Afrique et se situe à la 30e place mondiale sur un classement de 149 territoires. « Une performance qui fait de ce pays un modèle de stabilité et de croissance parmi ses pairs africains. Une démocratie solide, une économie relativement diversifiée tirée par les services financiers et le tourisme avec des revenus les plus élevés par tête d’habitant contribuent à cet état de prospérité. »

Toutefois, l’institut note que le sous-indice portant sur l’éducation est à la traîne et que le capital social s’est affaibli au cours de la dernière décennie. « Davantage de priorité doit être accordé à ces deux secteurs, afin de garantir un climat national plus prospère », souligne le rapport publié en début de novembre.

Capital humain

Au chapitre des moyens pour améliorer la situation, le LPI recommande des changements au niveau de l’enseignement supérieur et professionnel afin d’améliorer le capital humain, un élément essentiel pour la prospérité. Il propose aussi une meilleure protection de l’environnement qui va de pair avec l’industrie touristique.

La forte prévalence du diabète au sein de la population est une autre lacune décelée par les auteurs du rapport. Maurice se démarque des autres pays africains en termes de services de santé en touchant 93 % de la population. Cependant, le talon d’Achille reste que le pays a le plus fort taux de prévalence du diabète parmi les pays couverts par l’indice. « Il a doublé depuis 2007, affectant presque un Mauricien sur quatre. Des initiatives telle qu’une association pour la promotion de la santé sont nécessaires, afin d’aider les diabétiques à éviter des complications et aussi à servir de plateforme pour un débat éclairé ».

Sur le plan général, Maurice et l’Uruguay ont été les seuls pays à être promus au quadrant supérieur entre 2007 et 2016. Le LFI fait cependant ressortir que Maurice risque d’être rétrogradé du premier au deuxième quadrant « si des mesures ne sont pas prises à temps ».

Sur 149 pays, Maurice se trouve à la 42e place pour le sous-indice de l’économie, 32e pour l’environnement des affaires, 26e pour la gouvernance, la démocratie et l’Etat de droit, 63e pour l’éducation, 43e pour la santé, 36e pour la paix publique, 29e pour la liberté individuelle, 40e pour le capital social et 62e pour l’environnement.

Sur l’échiquier mondial, les premières places ont été attribuées à la Nouvelle-Zélande, la Norvège et la Finlande, la Suisse, le Canada, l’Australie, les Pays-Bas, la Suède, le Danemark et le Royaume-Uni. Au bas de l’échelle, on retrouve le Yémen (149e) derrière l’Afghanistan et la Centrafrique.