Interview

Ravi Dhaliah : « La STC veut une part dans l’industrie du bunkering »

La State Trading Corporation (STC) s’intéresse au bunkering. En parallèle, des amendements à la STC Act lui permettent désormais d’investir dans le capital d’une tierce entité. Ravi Dhaliah, le directeur de la compagnie, explique leur stratégie.

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Quels sont les projets de la State Trading Corporation (STC)  concernant le bunkering?
Depuis sa création, la STC a pour mission de s'assurer de l’approvisionnement de la population en riz et farine, qui sont les staple foods. Le bunkering, c’est un ajout. Tout comme nos responsabilités au niveau du gaz. Nous y avons vu un potentiel que nous pensons pouvoir exploiter.

Où en êtes-vous en termes concrets ?
Nous travaillons sur le plan. Nous sommes toujours en train d’apprendre, de chercher ce qu’il y a de mieux pour positionner notre pays comme un port de bunkering de référence.

Avez-vous identifié les obstacles à enlever pour que la STC puisse se lancer dans le bunkering ?
Attention, la STC ne va pas se lancer dans le bunkering ! Le rôle de la STC, c'est de créer l'environnement pour le développement du bunkering. Nous ne serons pas un opérateur. Nous allons seulement créer les situations, la plateforme pour promouvoir le business du bunkering. 

Quel est le calendrier pour la finalisation du plan?
La première phase consiste à dégager un plan et commencer à le mettre en pratique. Je pense que nous aurons un plan d’ici décembre.

Le gouvernement mise sur le carburant, alors que l’Arabie saoudite veut se défaire de sa dépendance du pétrole et que l’économie du Venezuela a implosé. Ne craignez-vous pas qu'on soit en train de miser sur le mauvais cheval ?
Ce qui se passe en Arabie saoudite et au Venezuela, c’est une chose. Ce que nous voulons, c’est prendre une part du gâteau de l’industrie du bunkering. Les grands ports dans le monde dans ce domaine sont Singapour, Rotterdam, Panama, Gibraltar et Shanghai... C’est complètement différent.

L’un n’a pas d’incidence sur l’autre ?
Si. Mais c’est une industrie différente de la production du brut. Là, c’est une industrie de services. La grosse majorité des produits consommés dans le monde transitent par la mer et ce business n’est pas prêt de s’estomper.

Quelle est l’implication de la STC dans la raffinerie à Albion ?
Nous y avons une contribution. L’idée, c’est d’apporter un produit qui n’existe pas sur le marché. La législation internationale demande que, dans quelques années, tous les gros bateaux utilisent un carburant à un taux de souffre moindre que ce qui est utilisé aujourd’hui. Le taux de souffre, en 2020-21, devra être à 0,5 % comparé aux 3,5 % actuels. La raffinerie d’Albion, si le projet se concrétise, nous permettra d’avoir ce carburant à faible taux de souffre pour le développement du bunkering.

La STC Act a été amendée dans le Budget pour permettre à l’organisme d'investir dans d'autres compagnies. Pourquoi ?
Pour les produits pétroliers à usage local, nous avons besoin de construire du stockage additionnel. Avec des changements dans le dernier Budget, la STC peut être partenaire dans les projets de construction de cuves additionnelles. Nous sommes en discussions avec les sociétés pétrolières existantes pour faire partie de la compagnie qui construit ces cuves. C’est dans cette optique que nous avons demandé de pouvoir investir. Il y a aussi des projets avec Mangalore à Albion pour des cuves de stockage additionnelles et d’autres projets liés à l’approvisionnement. 

 

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