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Rapport préliminaire sur la fausse bombe: Plaisance n’a pas à rougir de son niveau de sécurité

“L’engin explosif” n’était composé que d’un minuteur et de carton.
La sécurité à notre aéroport répond aux normes internationales. Tel est le constat préliminaire des experts français dépêchés dans l’île, après l’incident de la fausse bombe sur le vol AF463. Les normes de sécurité au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport (SSRIA) respectent les normes internationales. Faisant même preuve d’une prudence excessive depuis les attentats meurtriers du vendredi 13 novembre à Paris. Ce sont là les observations communiquées au Premier ministre adjoint et ministre du Tourisme, Xavier-Luc Duval, par les experts français qui ont débarqué à Plaisance le week-end dernier à l’issue de la découverte d’une bombe factice sur le vol AF463. Membres de la Direction générale de l’aviation civile française, d’Aéroports de Paris, d’Air France et d’autres services gouvernementaux français, ces experts ont été invités par les autorités mauriciennes à effectuer un constat sur ce qui est fait à Plaisance pour la sécurité du public voyageur. « Selon les premières indications, Plaisance n’a pas à rougir quant à son niveau de sécurité. Il dépasse même les normes établies. Les experts vont me soumettre un rapport d’ici quelques jours », a confié Xavier-Luc Duval au Défi-Plus peu après son déjeuner de Noël vendredi. Le no. 2 du gouvernement n’a pas cessé de communiquer sur l’incident du vol AF463 depuis dimanche soir et a multiplié les réunions avec les services de sécurité dès son retour au pays lundi. Ce vendredi, il annonce que la barre des 1,2 millions de visiteurs sera atteinte à la fin de l’année. Une preuve, dit-il, que Maurice demeure une destination sûre. Entre la découverte de la bombe factice sur le Boeing 777-300ER qui avait quitté le SSRIA pour l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle et son détournement vers l’aéroport de Mombasa, au Kenya, tous les médias étrangers n’ont pas cessé de parler de Maurice. La pression n’est tombée qu’après confirmation des autorités kenyanes que le colis trouvé dans les toilettes de l’avion se composait de morceaux de cartons et d’un minuteur de cuisson. C’est une hôtesse de l’air qui, alertée par le passager français Patrice Balletti, a informé le commandant de bord de la présence d’un engin explosif à bord. Le commandant a immédiatement décidé de se poser à Mombasa. Ce n’est qu’au sol que les 459 passagers ont été mis au courant de la nature de l’atterrissage forcé.

Ennuis de santé

L’ex-policier Patrice Balleti a immédiatement fait figure de suspect quand un chien-renifleur de l’unité antiterroriste de la police kenyane s’est dirigé vers le siège qu’il occupait après avoir flairé la fausse bombe. Les membres d’équipage ont aussi indiqué que cet habitant du Tampon, La Réunion, s’est rendu aux toilettes a plusieurs reprises depuis le décollage. Sa femme, Marie-Claude, et lui-même ont ainsi été cueillis à leur arrivée à Paris lundi matin et placés en garde à vue à la suite d’une plainte d’Air France contre X pour entrave à la circulation des aéronefs et mise en danger de la vie d’autrui. L’ancien membre du RAID, unité d’élite de la police française, et ex-garde du corps au sein du Service de protection des hautes personnalités a expliqué ses fréquents déplacements aux toilettes par un ennui de santé. Sa garde à vue a été levée lundi soir mais nombreux ont été les témoignages parus dans la presse française et réunionnaise qui indiquent qu’il a la propension de vouloir attirer l’attention sur lui. Devenu expert judiciaire auprès de la cour d’appel de l’île sœur, après sa retraite en 2008, l’homme a quitté La Réunion plus tôt dans la journée de samedi pour être sur le vol Plaisance-Paris. La fausse bombe ne fait pas rire Air France car elle devra débourser un minimum de 500 000 euros, soit Rs 20 millions, pour son transit forcé à Mombasa. Si la note est aussi salée, c’est aussi parce qu’Air France a dû réserver des chambres d’hôtel à l’intention des passagers et des membres d’équipage après l’évacuation. Il faut aussi compter l’affrètement d’un avion de La Réunion - le vol AF671 a dû annuler son départ vers Paris dimanche soir - pour récupérer tout ce beau monde afin de les conduire à destination, à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. En laissant les passagers de l’île sœur à terre, cela a aussi joué sur les finances d’Air France. Elle devra aussi mettre la main à la poche car l’appareil dérouté vers Mombasa n’a pu redécoller, les neuf toboggans activés lors de l’atterrissage forcé sont en effet à usage unique. Dès que l’auteur de la blague douteuse sera identifié, il devra non seulement régler ces dépenses après un procès au civil mais il aura aussi à trouver 18 000 euros, soit Rs 720 000, s’il est reconnu coupable. En outre, il risque cinq ans de prison pour entrave à la circulation des aéronefs.
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