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Rapport mondial sur la compétitivité 2016-2017: des chefs d’entreprises déplorent l’inefficience de la bureaucratie

Maurice demeure le pays le plus compétitif en Afrique et gagne deux places sur l’échiquier mondial pour occuper la 45e position. C’est ce qui ressort du classement 2016/2017 publié fin septembre par le Forum économique mondial (WEF). Cependant, tout n’est pas rose aux yeux des dirigeants d’entreprises. Une enquête auprès de cadres supérieurs indique qu’ils sont nombreux à déplorer l’inefficacité de la bureaucratie gouvernementale.

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Les dirigeants d’entreprises interrogés ont énuméré une liste de facteurs qui nuisent à la conduite des affaires. Par ordre d’importance, ils citent:  la lenteur bureaucratique, la capacité d’innovation insuffisante, une main-d’œuvre à la formation inadaptée, la corruption, une offre d’infrastructures insuffisante, l’accès aux finances, la faiblesse de l’éthique de la main-d’œuvre, l’inflation, des réglementations restrictives du travail et l’instabilité des orientations politiques.

Manque d’innovation

Au niveau des données compilées par le WEF, Maurice obtient sa pire note pour la taille du marché : le pays se retrouve à la 118e place mondiale avec 2,7 points. Autre sous-indice défavorable : l’innovation, avec un score de 3,3 points, ce qui place Maurice à la 67e place. Vient ensuite la maturité technologique où le pays obtient 4,2 points (66e). Maurice obtient 4,9 points pour l’environnement macroéconomique (59e) ; 4,4 points pour l’efficacité du marché du travail (57e) ; 4,7 points pour l’enseignement supérieur et la formation (52e) ; 6,1 points pour la santé et l’éducation primaire (48e) ; 4,3 points pour le développement du marché financier (44e) ; et 4,7 points pour les infrastructures (41e).

Au niveau du continent, Maurice est suivi de l’Afrique du Sud (47e au niveau mondial), le Rwanda (52e), le Botswana (64e), le Maroc (70e), la Namibie (84e), l’Algérie (87e), la Tunisie (95e), le Kenya (96e) et la Côte d’Ivoire (99e). Sur l’échiquier mondial, la Suisse, Singapour et les États-Unis, dans l’ordre, conservent les premières places du classement.

Le rapport indique que la compétitivité de l’Afrique subsaharienne s’est légèrement affaiblie par rapport à l’année précédente. Ce recul s’explique principalement par une détérioration de l’environnement macroéconomique. Les finances publiques ont été sous pression en raison du ralentissement économique des partenaires commerciaux et du faible prix des produits de base. Ce qui explique que la croissance a reculé de 5 % il y a deux ans à 3,5 % en 2015. Selon les prévisions, elle sera de 3 % cette année.

 

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