Raj Dayal : «Le leader doit assumer ses responsabilités»

L’ancien ministre de l’Environnement, Raj Dayal, veut récupérer son fauteuil ministériel. Il a fait part de ses intentions au Premier ministre, Pravind Jugnauth, vendredi après-midi lors d’un tête-à-tête. Il demande au chef du gouvernement d’assumer ses responsabilités.

« Je lui ai dit ce que j’avais à dire ». Tels sont les propos du député de la circonscription Flacq/Bon-Accueil (9) à sa sortie du bureau du Premier ministre. Une semaine après avoir juré un affidavit, Raj Dayal a réclamé une rencontre avec Pravind Jugnauth cette semaine. Le tête-à-tête a finalement eu lieu vendredi après-midi après la séance hebdomadaire du Conseil des ministres. L’ancien ministre de l’Environnement a indiqué au chef du gouvernement qu’il veut récupérer son fauteuil ministériel.

Soumis à un feu roulant de questions, il est resté évasif s’il va démissionner de son poste de député. « Insiste pa marse ar mwa, mo enn militer mwa ».

Que ressort-il de cette rencontre, Raj Dayal précise avoir exposé son état d’esprit au Premier ministre. « En tant que leader, il doit assumer ses responsabilités. Et moi j’assumerai les miennes. Je l'ai rencontré et je lui ai dit ce que j’avais à dire ».

Qu’en est-il de la prochaine étape ? Il répond : « Il n’y aura pas de prochaine étape. Je vous communiquerai toute décision en temps et lieu ».

À une autre question de la presse, le député du MSM affirme qu’il a déjà dépassé le cap « mode de réflexion » et qu’il est désormais passé à une étape de « discussions », sans toutefois donner plus de détails.

Le vendredi 19 avril dernier, Raj Dayal est sorti de ses gonds en jurant un affidavit et en annonçant que c’est sir Anerood Jugnauth qui l’avait forcé à démissionner en mars 2016 et qu’il devait récupérer son fauteuil ministériel dans un délai de cinq semaines.

Or, à ce jour il n’est toujours qu’un simple député. Le mercredi 24 avril, il avait déclaré que sa démission comme ministre en 2016 continue à lui causer d’énormes préjudices. Il demande à Pravind Jugnauth de rétablir ses droits.