- Revendications pour le « disaster leave », le « menstrual leave » et les congés parentaux
Rezistans ek Alternativ (ReA), en collaboration avec d’autres groupes syndicaux, a organisé, le 1er mai, une marche débutant devant l’église Saint-Jean, à Quatre-Bornes, pour se terminer à la rivière d’Ébène. Des congés supplémentaires, des allocations pour faire face au coût de la vie, et la réintroduction du National Pension Scheme sont parmi les principales revendications avancées.
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« Le premie Me se pa enn zour pou met paryaz lafoul ek pou fer rasanbleman pou gagn eleksion, me plito pou met an avan nou bann revandikasion pou bann travayer dan sa pei-la », déclare Ashok Subron. Le porte-parole du parti éco-socialiste ReA souligne que cette marche a pour objectif de sensibiliser sur la disparité entre les travailleurs.
« Le 1er-Mai est le jour où nous prenons conscience qu’il y a deux catégories de personnes dans la société et dans le pays dans lequel nous vivons », lance-t-il. La première catégorie, dit-il, concerne ceux qui travaillent pour vivre et la deuxième catégorie qui vit du travail des autres. Par ailleurs, il insiste sur la nécessité de mettre fin à la discrimination entre les travailleurs des secteurs public et du privé.
Congés
Selon Ashok Subron, les travailleurs du secteur privé sont souvent contraints de travailler même en cas de conditions météorologiques défavorables, ce qui a entraîné la perte de vie de deux travailleurs en début d’année. « C’est pourquoi ReA demande la mise en place d’un ‘congé de catastrophe’ pour protéger les travailleurs en cas de conditions climatiques extrêmes ou de catastrophes naturelles », affirme-t-il.
Par ailleurs, Ashok Subron fait une demande pour des « congés parentaux ». « Chaque année, un parent qui travaille devrait avoir droit à cinq congés pour un enfant âgé jusqu’à 10 ans », souligne-t-il. Selon lui, ces congés sont importants pour s’occuper des enfants. « Et si le parent n’a pas pris les congés parentaux durant une année, ils devraient être cumulés pour les prochaines années », explique-t-il. En outre, il réclame que chaque femme qui travaille bénéficie d’un « menstrual leave » chaque mois.
Allocation pour le coût de la vie
Le porte-parole de ReA déplore également la hausse des prix des produits alimentaires. « Lorsque les prix augmentent, une allocation de coût de la vie devrait être accordée aux consommateurs. Si les prix augmentent de Rs 1 000, l’allocation devrait également être de Rs 1 000 », indique-t-il.
Par ailleurs, il requiert la réintroduction du National Pension Scheme. « En abolissant le National Pension Scheme, le gouvernement actuel a commis une injustice envers la classe ouvrière. Nous demandons donc son rétablissement pour les générations futures », demande-t-il.
De plus, il propose que la pension de vieillesse soit alignée sur le salaire minimum. Ashok Subron insiste également sur le fait que les comités disciplinaires doivent être indépendants. « Les patrons ont souvent des affinités avec des avocats, et ces derniers ne travaillent pas en faveur des employés. Par conséquent, beaucoup perdent leur emploi », martèle-t-il.
Hommage
Le 1er-Mai est également l’occasion de rendre hommage à ceux et celles qui ont perdu la vie dans leur lutte pour les droits des travailleurs. Selon Ashok Subron, la première personne à honorer est Anna de Bengale, la première femme à avoir osé se rebeller contre l’exploitation et l’esclavage. Il fait également ressortir la nécessité de rendre hommage à Anjalay Coopen, qui a été abattue en luttant pour le bien-être des travailleurs.
D’autres syndicats qui ont participé à la marche sont General Workers Federation, Joint Negotiating Panel, Union of Private Secondary School Education Employees, Private Sector Employees Union, Union of Bus Industry Workers, State Employees Federation, Mauritius Trade Union Congress, entre autres.
Radhakrishna Sadien, président de la State and Other Employees Federation : «Reconnaître le droit à la négociation collective dans la fonction publique»
« En ce 1er-Mai, il est nécessaire de réfléchir aux problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs. Pour résoudre ces problèmes, des amendements doivent être apportés à notre Constitution. Par exemple, dans la fonction publique, il n’existe pas de négociation collective. Nous demandons donc aux partis qui aspirent au pouvoir de reconnaître le droit à la négociation collective pour les employés relevant du Pay Research Bureau. Par ailleurs, il est nécessaire d’apporter des changements fondamentaux à la loi pour protéger les travailleurs pendant les intempéries. »
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