Private Notice Question : Brinks se défend d’obtenir des faveurs de la police

Xavier-Luc Duval. Xavier-Luc Duval.

Le leader de l’opposition Xavier-Luc Duval a avancé que la firme de sécurité Brinks est favorisée par la police qui intervient quand ses alarmes se déclenchent. Le CEO de Brinks, Éric Rey, affirme que tous les opérateurs sont sur un pied d’égalité et qu’ils collaborent avec la police.

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Pourquoi est-ce que la firme de sécurité Brinks est-elle la seule à bénéficier de l’Emergency Response Service (ERS) de la police quand ses alarmes se déclenchent ? La question est restée sans réponse mardi à l’Assemblée nationale, le ministre de la Défense, sir Anerood Jugnauth, indiquant au leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, que « ce n’est pas son problème ».

Le Défi Quotidien a sollicité des éclaircissements de la firme Brinks et son CEO, Éric Rey, assure que sa compagnie est logée à la même enseigne que les autres compagnies. La Private Notice Question (PNQ) cadrait avec les représentations des nouveaux syndicats de la force policière.

Xavier-Luc Duval semblait sûr de son affirmation : « C’est une faveur spéciale qu’on fait à Brinks. » Mais sir Anerood Jugnauth semblait peu intéressé à lui répondre clairement sur le sujet, préférant botter en touche.

Éric Rey a expliqué au Défi Quotidien qu’il s’agit d’une collaboration qui concerne toutes les firmes de sécurité, après des cambriolages et des agressions subies par des institutions financières, surtout les bureaux de change.

« Bien évidemment, nous ne sommes pas la seule compagnie concernée par cette collaboration avec la police. Il y a une vague d’attaques dans le pays et la police a contacté toutes les firmes pour collaborer avec elle », assure Éric Rey

« Ceux qui sont visés actuellement, ce sont surtout les bureaux de change. Si une alarme se déclenche chez un client qui est un établissement financier, nous envoyons une équipe sur les lieux, mais nous contactons aussi la police pour l’informer de la situation et elle envoie aussi une équipe », explique le CEO de Brinks.

Dans sa réponse initiale à la question, le ministre mentor a fourni quelques chiffres concernant la formation et l’amélioration des équipements de la police. Ainsi, de janvier 2017 à ce jour, 6 649 policiers ont suivi des cours sur des sujets comme la violence domestique. 46 véhicules à double cabine et 26 motocyclettes de 650 cc ont été achetés. Au total, le gouvernement a dépensé Rs 304,5 millions pour l’achat de véhicules et de nouveaux équipements pour l’année financière en cours. Les éléments de la police devraient bientôt être équipés de matraques extensibles, de menottes et de torches électriques attachées à une ceinture tactique.

Raj Dayal se substitue aux policiers

Pour répondre aux questions que posait le leader de l’opposition, plusieurs hauts gradés de la police étaient présents dans l’hémicycle hier. Mais sir Anerood Jugnauth aurait pu se passer de leurs services.

Raj Dayal, prenant visiblement son statut d’ancien commissaire de police à cœur, s’est empressé d’aider ce dernier à répondre aux questions de Xavier-Luc Duval. On pouvait voir l’ex-ministre, tout au long de la PNQ, gribouiller des indications sur des feuilles de papier qu’il transmettait à l’équipe de conseillers du ministre mentor, ainsi qu’aux représentants des forces de l’ordre.

 

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