Contrairement à une croissance estimée à 3,9 % et à 3,8 % pour 2016 par Statistics Mauritius et le MCB Focus respectivement, le Fonds monétaire international (FMI) table sur un taux de 3,5 %.
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L’institution de Bretton Woods vient contredire toutes les prévisions faites sur la présente performance économique de Maurice. Dans son analyse sur les perspectives économiques régionales intitulée L’Afrique subsaharienne, une croissance à plusieurs vitesses, publiée fin octobre, le Fonds monétaire international (FMI) estime que ce n’est qu’en 2017 que la croissance sera de 3,9 %.
Le prix à la consommation restera faible à 1,5 % cette année et 2,1 % l’année prochaine. L’investissement total par rapport au Produit intérieur brut (PIB) sera de 21,7 % et 22,1 % en 2017. L’épargne nationale brute sera de 15,8 % et 16,2 % respectivement. En excluant les dons, les recettes publiques représenteront 22,6 % et 22,8 % du PIB alors que les dépenses publiques seront de 25,7 % et 25,8 %. Les exportations des biens et services représenteront 49,1 % cette année et 49,2 % en 2017 du PIB et les importations seront de 59,8 % et 60 % respectivement.
Rupture
Les investissements directs à l’étranger par rapport au PIB augmenteront de 3,2 % cette année à 3,4 % en 2017. La pénétration financière formulée par les actifs du secteur bancaire par rapport au PIB sera de 352,7 % en 2016 et de 349,7 % en 2017. Le ratio des prêts par rapport aux dépôts seront respectivement de 74,9 % et 68 %.
Au niveau de la région subsaharienne, le FMI estime que le taux de croissance économique descendra à son niveau le plus bas depuis plus de vingt ans. « Affaiblie par la baisse des cours des produits de base et un environnement économique mondial globalement moins porteur, la croissance moyenne de la région devrait fortement ralentir, d’après les prévisions, et s’établir à 1,5 % cette année – rythme qui est bien inférieur à celui de la croissance démographique et qui marque une nette rupture par rapport à ces 15 dernières années.
Les projections laissent entrevoir une reprise modeste pour l’année prochaine (avec une croissance proche de 3 %), mais celle-ci suppose que les pouvoirs publics prennent sans tarder des mesures pour remédier aux déséquilibres macroéconomiques prononcés et à la forte incertitude qui entoure les politiques publiques dans certains des plus grands pays de la région », souligne l’institution.
Si les pays exportateurs de produits de base sont sous pression, ceux qui affichent de bons résultats doivent, eux, être prévoyants. « Pendant que la conjoncture est encore relativement favorable, ces pays devraient mettre à profit leur croissance vigoureuse pour reconstituer leurs amortisseurs.
En particulier dans un environnement caractérisé par des marchés financiers plus tendus et plus volatils, il reste primordial de trouver le juste milieu entre des dépenses de développement dont les pays ont tant besoin et le souci de préserver la viabilité de la dette obtenue au prix de beaucoup d’efforts. Même s’il n’est pas aussi urgent de prendre des mesures que dans les pays les plus touchés, la dette suit néanmoins une tendance à la hausse dans beaucoup d’entre eux. Un assainissement budgétaire s’avérera nécessaire pendant la période à venir », recommande le FMI.
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