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Perspectives - Économie bleue : développer rapidement de nouveaux créneaux

La création du port de pêche, la concrétisation d’un accord avec Dubai Ports World ou encore la diversification des activités sont attendues dans le secteur de l’économie bleue cette année.

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« Des mesures ont été annoncées dans le Budget l’année dernière. Toutefois, jusqu’à présent, aucune d’elles n’a été réalisée. C’est ce qui explique la stagnation dans le secteur depuis ces dernières années », déplore Bahim Taher, directeur de Hassen Taher Seafoods Ltd.

Selon lui, il y a un manque d’investissement dans l’économie bleue. « Je sais que le projet du port de pêche ainsi que celui de Dubai Ports World ne seront pas concrétisés en un an seulement. D’ailleurs, la mise en place de ce type de projet s’étend sur une période de deux à trois ans. Mais il faut au moins démarrer avec les projets cette année », fait-il ressortir.

L’océanographe Vassen Kauppaymuthoo, de son côté, est d’avis qu’il ne faut pas se concentrer uniquement sur l’aquaculture. « L’économie bleue reste un pilier important et durable pour notre pays. En développant l’aquaculture, on doit s’assurer que l’environnement marin ne soit pas affecté. Sinon, cela aura des effets négatifs sur d’autres secteurs tels que le tourisme », indique-t-il.

Selon lui, le gouvernement doit prendre des mesures pour développer de nouveaux créneaux à forte valeur ajoutée. Il cite l’exemple de la biotechnologie comme un créneau potentiel à exploiter. Cependant, il affirme que pour être en mesure de développer ces nouvelles opportunités, un cadre légal approprié doit être mis en place.

Création d’emplois

Selon nos interlocuteurs, si les projets annoncés pour développer l’économie bleue se concrétisent, une progression des activités économiques dans ce secteur est inévitable. Par ailleurs, soutient Bahim Taher, qui dit investissement et développement, dit création d’emplois. Et le secteur de l’économie bleue offrira de nombreuses opportunités d’emplois dans les années à venir, assure-t-il.

Pour sa part, Vassen Kauppaymuthoo affirme que les opportunités d’emplois sont aussi énormes que la superficie de notre océan. « Nous avons une zone économique exclusive d’une superficie de 2,3 millions de kilomètres carrés. Pour exploiter cette superficie, nous avons besoin de gens. » Il lance donc un appel pour la mise en place d’une stratégie visant l’intégration de la population mauricienne dans le développement de l’économie océanique.

 

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