Le projet de professionnaliser les pêcheurs artisanaux mauriciens dans la pêche en haute mer est en bonne voie. Un bateau semi-professionnel, construit par le chantier naval du Sri-Lanka, pour le compte de la société coopérative de pêche Yeye, a mis le cap sur Maurice et sera officiellement lancé, d’ici le 15 février prochain. Un autre bateau pour le compte de la société MED arrivera bientôt.
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Ce bateau appartenant à Yeye Offshore Fishermen Cooperative Society, avec pour directeur, Judex Rampaul, mesure près de 18 mètres et dispose d’une chambre froide d’une capacité de stockage de 12 tonnes de poissons frigorifiés. Toutefois, s’il s’agit de poissons réfrigérés (chilled fish), le stockage est réduit à six tonnes. Il peut, aussi, accueillir une quinzaine de pêcheurs pour ses campagnes de pêche d’une durée de quinze jours.
Éric Mangar, directeur du Mouvement Autosuffisance Alimentaire (MAA) et aussi le principal initiateur de ce projet, ne cache pas sa satisfaction. « C’est la voie du professionnalisme pour les pêcheurs mauriciens après avoir longtemps langui dans le lagon », dit-il.
Toutefois, il explique qu’il est primordial que les pêcheurs bénéficient d’une formation adéquate pour que ce projet soit un succès total. À cet effet, il avance que la MAA assurera leur formation en leadership, travail d’équipe, gestion de leurs entreprises, entre autres. Il avance que ces bateaux seront placés sous la responsabilité de la Mauritius Fishermen Cooperative Federation Ltd.
Éric Mangar a une pensée spéciale pour Gérard Sanspeur, conseiller au Bureau du Premier ministre qui a rendu possible ce projet. « Il a été convaincu par le succès du projet Serenity (MED) et a accepté que le gouvernement finance trois autres bateaux dans le budget de 2016 », fait-il comprendre.
Il estime que si le gouvernement investit davantage dans des projets de ce type, les coopératives de pêches pourront mettre des poissons frais à moins de Rs 100 le demi-kilo sur le marché mauricien.
Soulignons qu’un bateau semi-professionnel coûte Rs 8 millions. Il est financé à hauteur de 50 % par le gouvernement et l’autre
50 % est octroyé sous forme de loan à la coopérative de pêche à travers la Maubank.
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