Il embauche un entrepreneur pour bâtir sa maison à Pamplemousses. Kamlesh S., le propriétaire, tombera cependant des nues en voyant le résultat. Il allègue que la solidité de l’ouvrage laissait à désirer et qu’il a dû engager un autre constructeur pour le rendre habitable.
Kamlesh S. est un jeune homme de 28 ans qui rêvait d’avoir sa maison avant de convoler en justes noces. Il contractera un emprunt bancaire de Rs 1,7 million pour l’acquisition d’un lopin de terre et financer la construction de sa maison. « Le propriétaire du lotissement m’a affirmé qu’il est un professionnel du secteur de la construction. Il m’a convaincu de lui confier le travail. » Crédule, il placera une confiance aveugle dans ‘l’entrepreneur’. Mais entre dire et faire, c’est une autre paire de manches.
Non-respect des normes
Novice dans ce secteur, Kamlesh S. avoue n’avoir rien remarqué d’anomal dans sa nouvelle demeure, avant qu’un voisin, expert en la matière, ne lui expose l’étendue des aberrations constatées dans la construction. « Plusieurs normes de construction n’ont pas été respectées. À l’instar des murs trop bas, des charpentes en béton mal faites, des impostes mises de travers, les travaux de dallage non respectés », décrit Kamlesh S., furieux. « Les maçons auraient dû bien préparer le revêtement, mais ils ont fait fi des normes du métier. Ils ont bâclé le travail. D’ailleurs, le maçon n’était pas présent quand la dalle a été coulée. J’ai été contraint de l’appeler à plusieurs reprises pour lui demander de superviser le travail. Ce dernier m’a toutefois fait comprendre que le ‘contractor’ le voulait sur un autre chantier pour poser des carrelages », se révolte-t-il.Déversement du béton
Le propriétaire de la maison tombera des nues en voyant l’état final de la toiture. « De grosses épaisseurs de béton ont coulé, chose qui n’aurait jamais dû se produire. L’entrepreneur a cru bon de modifier le modèle de dalle compacte, plat que je lui ai demandé, pour une dalle « déversée ». Le hic, c’est que cette dalle était tellement pentue qu’il a été difficile de l’arroser après le coulage du béton, ce qui a occasionné des fissures lorsque le ciment a durci ». Les ennuis de Kamlesh S. n’en finissent toutefois pas. Il allègue également que l’entrepreneur aurait fait main basse sur ses matériaux de construction qui restaient sur le chantier et lui réclame Rs 175 000 supplémentaires. « J’ai déboursé plus de Rs 975 000 avec ces ouvriers incompétents. Et ils ont le toupet de me réclamer encore Rs 175 000, en dépit du fait que je me suis plaint de malfaçons ». Soucieux de rendre sa maison habitable, Kamlesh S. a été contraint de payer un autre maçon pour corriger les imperfections. « Outre les dépenses supplémentaires, je dois rembourser tous les mois mon emprunt bancaire. J’en ai encore pour 25 ans », s’indigne-t-il. Interrogé par Le Défi Quotidien, l’entrepreneur se défend des accusations portées contre lui, les qualifiant « d’abjectes ». Il déclare avoir respecté le contrat et les normes de construction. « Ce n’est pas la première maison que je bâtis », nous assure-t-il. Il accuse, de son côté, le propriétaire de ne pas avoir respecté les termes du contrat en lui payant les Rs 175 000 qui lui seraient dues. « J’ai la preuve sur papier que cet homme me doit Rs 175 000 ». Un officier protégeant le droit des consommateurs conseille à Kamlesh S. de solliciter les services d’un homme de loi pour demander réparation des préjudices subis. « C’est une rupture de contrat (‘breach of contract’) entre les deux parties. S’il y a vraiment eu malfaçon, la victime peut réclamer des dommages et intérêts à cet entrepreneur qu’il accuse d’avoir bâclé son travail ».Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !