Elle a toujours cru que les sports nautiques n’étaient pas son fort. Or, grâce à un concours de circonstances, Ornella Arokeum est devenue une adepte du kitesurf. À ce jour, elle est l’une des rares Mauriciennes à s’adonner à cette discipline. Rencontre.
Seule sur sa planche, les pieds dans l’eau, le moment est trop beau. C’est l’année dernière qu’Ornella Arokeum découvre le monde fascinant du kitesurf. Une Allemande à qui elle rend service lui offrira 10 heures de cours à Le Morne Kite School. « Cela m’a servie de prétexte pour me jeter à l’eau. De plus, un bon ami à moi en pratiquait aussi, ce qui m’a motivée à tenter le coup », avance la jeune femme d’une trentaine d’années.
Toutefois, elle avoue qu’elle était un brin sceptique au départ. Suite à une mauvaise expérience lors d’un essai en ski nautique, l’habitante de Rose-Hill en déduira que ces activités aquatiques sont loin d’être son credo. « Le ski nautique, ce n’était vraiment pas mon truc. À partir de là, j’étais quasi certaine que l’ensemble des sports nautiques n’étaient pas pour moi », confie-t-elle.
Sensible au vent
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Elle changera à 100 % d’avis après ses premiers cours de kitesurf. Au fil des séances, elle prend connaissance des éléments, devenant plus sensible au vent. Sur sa planche, des vues imprenables s’offrent à elle. « En sus d’apercevoir une facette du Morne-Brabant qui m’était encore inconnue, je vois défiler une eau aux couleurs changeantes sous mes pieds. C’est à ces moments que je me rends compte à quel point je suis chanceuse de vivre à Maurice », indique celle qui occupe le poste de Cluster Public Relations Manager au Lux* Resorts.
Avec le boulot, trouver du temps pour assister aux cours de kitesurf n’est pas une sinécure. « Mon moniteur a alors proposé de m’encadrer en dehors des heures habituelles. En sortant du boulot, j’ai à peine quelques minutes pour me rendre au Kite Lagoon du Morne pour ma séance d’entraînement. Grâce à lui, je m’y rends entre trois et quatre fois par semaine », indique-t-elle.
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Les kiteloops dans son viseur
Pour l’instant, la demoiselle s’exerce uniquement au Kite Lagoon, un spot où s’entraînent les débutants. Dans cet endroit connu des adeptes, elle a appris la nage tractée, une technique de base primordiale pour évoluer seul sur l’eau turquoise. Son prochain objectif ? S’essayer aux sauts ! « Les hommes pensent que les femmes ne peuvent pas exercer des figures ou des sauts en kite. Or, je compte progresser pour arriver à faire des kiteloops d’ici l’année prochaine », dit-elle, motivée. Elle envisage également d’entamer une descente en kite à Maurice. Elle a tenté le coup une première fois à Rodrigues, de l’hôtel Mourouk à l’Hermitage, accompagné d’un groupe d’amis. À ce jour, Ornella Arokeum est la seule Mauricienne à surfer régulièrement sur les vagues du Kite Lagoon. Ceci serait, selon elle, dû à une série d’idées reçues liées au kitesurf. « Les femmes pensent qu’il faut beaucoup de force pour s’adonner à cette discipline. Mais ce sont surtout la coordination et le positionnement du corps qui comptent », affirme-t-elle. Notre interlocutrice ajoutera que d’autres ont peur de la force du vent. Dans ce cas de figure, il est surtout une question de stratégie que de force pour éviter de se laisser tracter par le vent. Son souhait le plus cher serait de voir plus de Mauriciennes se tourner vers le kitesurf. « Je les encourage à se montrer, mais surtout à faire fi de toutes ces idées reçues. J’espère voir plus de filles s’essayer à ce sport de glisse », ajoute-t-elle. L’appel est lancé !Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !