Aux Casernes Centrales, c’est le grand remue-ménage après la démission du commissaire de police (CP), Anil Kumar Dip. Un exercice de réorganisation est en cours, alors que le nouvel homme fort de la police, Ramparsad Sooroojbally, prend connaissance des dossiers prioritaires.
L’affaire des écoutes téléphoniques, l’affaire Kistnen, et les agissements de l’ex-commissaire de police Anil Kumar Dip… Autant de dossiers brûlants qui feront l’objet d’une enquête sous le nouveau gouvernement et sous la direction du nouveau patron des Casernes Centrales.
L’enquête sur le « phone tapping » figure en haut de cette liste, notamment après la déposition de l’ex-CEO de Mauritius Telecom, Sherry Singh. Qui a installé les équipements d’écoute ? Qui a commandité cette opération de surveillance de masse ? Et qui est derrière la diffusion des bandes sonores de « Missie Moustass » ?
L’affaire Kistnen est également sur le point de redémarrer, avec probablement une nouvelle équipe chargée d’examiner les preuves. Une expertise étrangère sera sollicitée pour élucider ce meurtre, comme l’ont annoncé les nouveaux dirigeants.
L’ex-commissaire de police, Anil Kumar Dip, sera visé par plusieurs enquêtes, selon nos informations. L’une d’elles portera sur ses multiples voyages à l’étranger.
Pour le cas de Jacquelin Juliette, il faudra attendre la fin de l’enquête judiciaire pour établir s’il y a eu « foul play », comme révélé dans les « Moustass Leaks ».
Concernant d’autres affaires médiatisées impliquant des personnalités influentes, il faudra patienter jusqu’à la création du Serious Fraud Office, qui remplacera la Financial Crimes Commission (FCC).
Par ailleurs, une enquête que l’Alliance du Changement souhaite relancer, comme promis lors de la récente campagne électorale, est celle sur le rachat de la clinique MedPoint par l’État en 2011. L’accent sera mis sur l’exercice de réévaluation des équipements, un aspect qui pourrait ouvrir la voie à de nouvelles investigations.
Enfin, il y a aussi la question des milliards de roupies accordées aux entreprises proches de l’ancien régime par la Mauritius Investment Corporation (MIC). L’opacité entourant ces transactions avait été vivement critiquée par l’opposition d’alors. Sans oublier les équipements et médicaments achetés durant la période de la Covid-19 dans le cadre de l’Emergency Procurement, notamment les affaires Pack N Blister et Molnupiravir, qui ont entraîné des pertes considérables pour l’État.
Par Shehzad Jaddoo et Ashna Nuckcheddy-Rabot
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