Organismes parapublics : l'Icta refuse de donner des documents à l’Audit

Les procès-verbaux des réunions du conseil d’administration de l’Information and Communication Technologies Authority (Icta) sont classés secret défense. Même pour les officiers du bureau de l’Audit. Ces derniers se sont vu refuser l’accès à ces procès-verbaux, entre autres documents. Ils sont repartis sans avoir complété leur exercice d’audit.

Il y a deux semaines, les officiers du National Audit Office (NAO) ont débarqué dans les locaux de l’Icta pour auditer les comptes. Or, pour faire ce travail, il faut qu’ils aient accès à certains documents, dont les procès-verbaux des réunions du conseil d’administration. C’est là que les choses se sont compliquées.

« Nous leur avons expliqué qu’ils n’auraient pas accès à ces documents, notamment aux procès-verbaux », explique une source à l’Icta. Face à ce refus, les officiers de la NAO ont informé leur supérieur. « Un de leurs supérieurs est venu sur place pour tenter d’obtenir tous les documents nécessaires, mais cela n’a pas suffi. »

Résultat des courses : les officiers de la NAO sont rentrés bredouilles et dans l’incapacité de compléter l’audit. « Selon les règlements, tous les organismes parapublics sont tenus de fournir des informations au bureau de l’Audit pour qu’il puisse effectuer son travail correctement, explique notre source. Ce n’est pas une bonne pratique et je ne sais pas comment on peut justifier pareil comportement. »

Polémique

Si de multiples sources à l’Icta ont confirmé les faits, ni le directeur Sunjiv Soyjaudah ni le président Bhanooduth Beeharee n’étaient joignables pour un commentaire. Et nous avons vainement tenté d’obtenir une déclaration du bureau de l’Audit.

Les procès-verbaux des réunions du conseil d’administration de l’Icta font polémique depuis un moment. Des membres ont approuvé certains procès-verbaux d’anciennes réunions avec six mois de retard. Le fait que la plupart des décisions étaient prises par courrier électronique durant la longue absence du président à la suite de son agression corse davantage la situation.