Noyade de sa fille : le couple Samoisy disculpé sept ans après

Ils étaient poursuivis pour négligence après que leur fille Marie Celéna Florelle Samoisy, âgée de deux ans, a péri noyée le 27 juin 2011, à Bois-Marchand. Ce jeudi 18 octobre 2018, Marie et Joseph Antonio Samoisy ont été disculpés.

Marie Samoisy (43 ans), prénommée Suzette et son époux Joseph Antonio Samoisy (55 ans), dit Tino, étaient confrontés à un procès au pénal en cour intermédiaire. Ils répondaient d’une accusation d’homicide involontaire dû à la négligence après le décès de leur fille de deux qui a péri noyée en 2011. Le couple avait plaidé non coupable. Le jeudi 18 octobre 2018, la Cour a statué que la poursuite n’a pu établir que la mort de la fillette est due à la négligence des parents. Ces derniers ont donc été disculpés.

C’est le 27 juin 2011 que Marie Celéna Florelle Samoisy a péri noyée dans une rivière à Bois-Marchand. Ce jour-là, Marie Samoisy a constaté la disparition de sa fille vers 18 heures. Elle a rapporté le cas à la police. Après une battue, le corps de la fillette a été repêché. Le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal, a conclu qu’elle est morte d’une asphyxie due à la noyade.

Lors du procès, Anthony Samoisy, fils de Joseph Antonio Samoisy, a témoigné. Il a raconté que Marie Samoisy, sa belle-mère, faisait la lessive dans la rivière de Bois-Marchand. Ses sœurs, dont la victime, jouaient au bord de la rivière. Son père, Joseph Antonio Samoisy nageait. Le fils était assis au bord de la rivière et consommait de l’alcool. Selon ses dires, son père est ensuite parti et ses sœurs l’ont suivi. Sa belle-mère et lui ont quitté les lieux plus tard. Il a soutenu en Cour qu’il ignore comment sa sœur s’est noyée.

Circonstances du drame

Le couple a admis, dans ses dépositions à la police, qu’il buvait de l’alcool au bord de la rivière pendant que leurs deux filles jouaient. Les parents ont reconnu qu’ils ont eu tort de constater tardivement la disparition de Celéna et d’avoir pris du temps à rapporter le cas à la police. Le couple est revenu sur les circonstances entourant la mort de la fillette dans sa déposition. Marie Samoisy a déclaré que cela fait 15 ans qu’elle vivait avec Joseph Antonio Samoisy, avec lequel elle a eu quatre enfants : deux garçons et deux filles. Celéna était leur benjamine.

Le jour du drame, elle s’est rendue au bord de la rivière avec ses filles Celéna et Jessica, ainsi que son beau-fils Anthony Samoisy. Joseph Antonio Samoisy les a rejoints plus tard. La mère explique qu’elle faisait la lessive. Elle précise qu’en levant la tête, elle a constaté que Celéna et son époux n’étaient pas là. Elle a pensé que la petite avait suivi son père à la maison.

En rentrant chez elle, elle a préparé à manger, avant d’aller se reposer. C’est dans l’après-midi qu’elle a constaté que Celéna n’était pas là. Elle dit avoir interrogé son époux et ses voisins, car la fillette avait l’habitude de se rendre chez eux pour jouer, mais en vain. C’est vers 18 heures qu’elle s’est rendue au poste de police de Terre-Rouge pour rapporter la disparition de sa fille. Le corps de cette dernière a été découvert le lendemain au bord de la rivière Bois-Marchand. Joseph Antonio Samoisy a maintenu que lorsqu’il est rentré à la maison, aucune des filles ne l’avait suivi.

Dans son jugement, le magistrat Pranay Sewpal soutient que la poursuite n’a pu établir les éléments du délit contre le couple. Il affirme qu’il n’y a pas de preuve soutenant que c’est par la négligence du couple que la fillette est décédée. Pour lui, la poursuite n’a pu établir l’acte d’accusation contre le couple. Pour ces motifs, il a disculpé Marie et Joseph Antonio Samoisy.Le couple était défendu par Mes Drawnacharya Ortoo et Ashvin Luximon. La poursuite était représentée par Me Roshan Santokhee.