Première bataille de perdue pour la Port-Louis Development Initiative (PLDI), consortium visant à coordonner les projets de développement dans la capitale et qui avait pris position contre les amendements à la National Heritage Fund Act. Jean Claude de l’Estrac, CEO de la PLDI, dénonce un gouvernement « bulldozer qui souhaite bétonner partout ».
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« Un manque de culture et un manque de respect envers l’histoire et l’identité du pays. » C’est ainsi que Jean Claude de l’Estrac qualifie la décision du gouvernement. Répondant aux questions de Jean-Luc Émile dans le Grand Journal sur Radio Plus, le CEO de la PLDI a vivement critiqué le gouvernement qui s’arroge les pleins pouvoirs sur les bâtiments anciens à détruire ou à conserver.
Évoquant la destruction de la School : « C’est grave et inacceptable qu’un gouvernement détruise le patrimoine national au lieu de le protéger. Partout à travers le monde, la tendance est de préserver son patrimoine. Il est plus que normal qu’un touriste visite un bâtiment colonial de Port-Louis plutôt que le bâtiment flambant neuf de la Cour suprême. »
Cela dit, en dépit de la loi votée, la PLDI et ses experts en urbanisation veilleront au grain. « Le but n’est pas de bloquer tout développement, mais de le faire en sauvegardant notre patrimoine », précise l’intervenant.
L’ancien politicien, journaliste et écrivain a commenté l’actualité générale du pays. Sur le leadership de Pravind Jugnauth : « Le Premier ministre n’a pas su s’imposer comme un leader crédible et fort, il a cependant une occasion de le démontrer avec la dernière bourde de Soodhun. »
Lors d’un discours public, à l’occasion d’une fête religieuse, le vice Premier ministre avait déclaré que « s’il avait un revolver, il tuerait Xavier-Luc Duval dans l’hémicycle.» « Il appelle ça le Djihad. C’est fou ! Inimaginable ! Pravind Jugnauth ne peut laisser passer une telle chose. » Des actions du PM sont aussi attendues concernant Raouf Gulbul, président de la Gambling Regulatory Authority (GRA), incriminé par divers témoins devant la commission d’enquête sur la drogue.
Sur le Finance Bill et les amendements à la GRA et aux courses hippiques : « Je ne comprends pas l’empressement du gouvernement à apporter des changements majeurs sans consultation aucune. »
Sur la partielle au Nº 18, Jean Claude de l’Estrac estime difficile pour un jeune d’un nouveau parti d’émerger dans cette circonscription. « La joute se fera entre les partis traditionnels soit le MMM, le PMSD et le PTr. Le MSM n’a aucun intérêt à aligner un candidat mais plutôt à laisser l’opposition se bagarrer tout en s’assurant qu’Arvin Boolell ne soit pas élu. Autrement le MSM sera mal, car le PTr et Arvin Boolell seront perçus comme une alternative pour les législatives. Paul Bérenger, on peut bien dire ce qu’on veut de lui, mais ce n’est pas un imbécile.»
« Le choix de la candidate mauve a été très calculé, suivant le rêve politique du MMM de s’allier à un Parti travailliste renouvelé, sans Navin Ramgoolam. »
Retrouvez l'entretien dans son intégralité :
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