Faits Divers

Meurtre du petit Ritesh : une famille terrassée par la douleur

Sooraj Sooraj dit regretter de ne pas avoir écouté son épouse Khushboo qui lui avait maintes fois demandé de s’éloigner du suspect.
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Les funérailles de Ritesh Gobin ont eu lieu le dimanche 21 octobre. Ils étaient nombreux à lui rendre un dernier hommage. Plusieurs personnes pleurent le décès tragique de l’enfant et beaucoup d’entre elles ne cachent pas leur colère. Les proches du garçon sont terrassés par la douleur. À l’instar de Kushboo, 32 ans, la mère de Ritesh. Assise sur une chaise et entourée de ses proches, elle a accepté de se confier au Défi Quotidien.

« Depi lane dernier mo finn remarke ki Sachin ti pe fer lespri avek mo tifi 9 ans. Li ti pe get li ek enn move regar. Mo tifi kan finn galoupe li finn retourne, li finn zis dir : ‘Chacha Rakesh finn koup Ritesh so likou’. Li ti per. Li ti pe tranble. Elle me disait que Rakesh s’en était pris à elle et que son frère s’était interposé pour la protéger. C’est là que Rakesh a égorgé mon fils. Quand Sheenah m’a alertée, je me suis rendue sur les lieux. Laba monn trouv mo garson so lagorz inn ouver. Monn resi donn li enn bouson delo pou bwar, me mo pa finn resi ferm so lizie », explique la mère de cinq enfants. Ritesh était l’aîné. Le suspect nie les allégations de Kushboo.

«ma femme me disait de m’éloigner de cet homme»

Sooraj, le père de Ritesh, dit qu’il regrette de n’avoir pas écouté son épouse. « Aujourd’hui je regrette amèrement de ne pas avoir écouté ma femme. Elle me disait à maintes reprises de m’éloigner de Rakesh, car elle le trouvait bizarre. Mais j’ai tout ignoré. Si mo ti ekout mo madam e mo ti pran mo distans, zordi mo garson ti pou ankor la. Mon fils se préparait pour ses examens. Dès qu’il aurait été en vacances, je lui aurais acheté une bicyclette. Mais mon ami l’a tué. Je souhaite que justice soit faite. Ce qu’a fait Rakesh est inexcusable. Je me demande comment il a osé ôter la vie à mon fils ? » fulmine Sooraj.

Ritesh voulait devenir policier

La cousine de Ritesh, 17 ans, n’arrive pas à croire que son cousin n’est plus de ce monde. « Le 13 octobre, Ritesh et moi nous nous sommes rencontrés. Il était venu chez moi et nous sommes partis à Bambous pour assister à un mariage. Il ne voulait pas retourner à la maison. Il m’a dit qu’il allait venir passer ses vacances chez moi. Li dir mwa kan li pou vini, mo bizin ed li pou lir parski li anvi vinn polisier. Li ti byen kontan ede », confie-t-elle.

Bijwantee, la grand-mère maternelle de Ritesh, 53 ans, est affligée par le décès de son petit-fils. « Ritesh était la lumière de la famille. Il faisait le bonheur des siens. Il était obéissant et toujours prêt à aider. Quand il venait chez moi, on jouait ensemble. Il va beaucoup me manquer », se désole Bijwantee.

Des habitants réclament la peine de mort

« C’en est trop. Il faut réintroduire la peine capitale. C’est la seule chose qui pourra diminuer le taux de criminalité. On connaît Sachin. Il paraissait calme. Ce n’est qu’après le meurtre de cet enfant qu’on a découvert son vrai caractère. Tuer un enfant est inadmissible. Ritesh était un enfant gaillard et Sachin lui a ôté la vie. C’est dégoûtant qu’on ait toujours ce genre de personnes dans notre société », clament des habitants.
 

Le père du suspect : « Zame mo pa pou kapav pardonn mo garson »

Doolaree, 69 ans, le père de Sachin, explique que ce dernier est très timide. « Ce n’est pas un homme violent. Il vit séparé de son épouse. Ses deux enfants âgés de 11 et 13 ans vivent avec ma femme. La semaine dernière, j’ai rencontré Sachin. Il m’a dit que tout allait bien. Quand j’ai appris qu’il a avoué avoir tué un enfant, j’étais choqué. Zame mo pa pou kapav pardonn mo garson. Arracher la vie d’un enfant est inacceptable. Je me mets à la place des parents. Je présente mes excuses à cette famille. Mon fils a terni notre réputation. Si l’enfant a fauté, Sachin aurait dû informer ses parents et non le tuer », confie Doolaree.

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Proches, amis et voisins étaient nombreux à rendre un dernier hommage à Ritesh.
 

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