Economie

Malgré la haute saison touristique: la situation loin d’être rose pour les tours opérateurs

Malgré une hausse du nombre d’arrivées de touristes, c’est un tableau bien morose que nous dessinent les tours opérateurs à Maurice concernant leur situation aujourd’hui. Cela face aux problèmes de concurrence déloyale et la répartition des clients parmi les nombreux agents opérant dans ce secteur d’activité. « Il est vrai que le nombre de visiteurs que Maurice reçoit est en hausse, mais il faut aussi que le travail soit départagé correctement. Les grosses boîtes qui reçoivent plus de clients qu’elles peuvent servir ne sous-traitent pas à des petits opérateurs mais à ceux qui opèrent dans le secteur du transport en commun comme des compagnies d’autobus privées et des taxis », déplore Ajay Jhurry, président de l’Association of Tour Operators (ATO). Même constat de la part d’un autre opérateur de Flic-en-Flac, qui compte désormais se réorienter vers la restauration. « Nous n’avons pas les effectifs nécessaires pour faire le marketing de nos produits comme il se doit. C’est d’ailleurs le cas de bon nombre de tours opérateurs qui ont mis la clef sous le paillasson ces dernières années, surtout après la crise économique», fait-il ressortir. Autre fait souligné par notre interlocuteur : les touristes dépensent beaucoup moins qu’autrefois. De son côté, un tour opérateur qui opère à Grand-Baie met l’accent sur la nécessité de son entreprise de se réinventer pour mieux desservir sa clientèle. Si autrefois les touristes se rendaient chez lui pour découvrir ses services, tout se fait aujourd’hui à travers l’internet. Travaillant principalement avec des Réunion-nais, notre interlocuteur avance que les sites préférés des touristes à Maurice sont les îlots autour de Maurice, notamment l’Île-aux-Cerfs et Îlot Gabriel, ainsi que les attractions touristiques comme Casela et l’Aventure du Sucre. Pour la période de fin d’année, ce tour opérateur s’attend à une hausse de 5 à 15% de visiteurs.  « On accueille plus d’un million de touristes annuellement, et avec 350 opérateurs dans ce secteur d’activité, cela nous fait pas moins de 4 000 touristes par opérateur. Depuis le début de l’année, nous assistons à un ralentissement des activités des opérateurs touristiques, autres que ceux qui opèrent en partenariat avec les hôtels. Le nombre des arrivées touristiques ne reflètent pas sur les chiffres d’affaires des tour opérateurs», conclu Ajay Jhurry.
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