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Mahen Jhugroo: «Danielle Selvon voulait être vice-Présidente»

La députée du No. 1 ferraillait avec la direction du parti soleil depuis des mois. Les raisons de sa démission de dimanche seraient antérieures à la présentation du Good Governance and Integrity Reporting Bill.

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Le bonheur est partagé entre Marie Danielle Selvon et le Mouvement socialiste militant (MSM). La députée de la circonscription n° 1 lance à qui veut l’entendre qu’elle est une femme « libérée » depuis qu’elle a coupé les ponts avec le parti soleil dimanche. En face, les caciques du Sun Trust ne cachent pas non plus leur joie… Si la version actuelle du Good Governance and Integrity Reporting Bill semble être la raison principale du coup d’éclat de Marie Danielle Selvon, le MSM ne se prive pas d’énumérer une liste de ses menace de démissions depuis les dernières élections. Elle n’a pas caché son amertume de n’avoir pas été choisie comme ministre, ni PPS, déplorent ses anciens camarades. « Elle était très en colère. Elle m’a demandé d’intervenir auprès de sir Anerood Jugnauth. Elle a insisté pour être présidente de la République. Quand je lui ai rappelé que ce poste avait déjà été promis à Ameenah Gurib-Fakim, elle a réclamé la vice-présidence », déclare le Chief Whip Mahen Jhugroo. « Je lui ai fait remarquer qu’elle ne pouvait être vice-présidente. Elle a répondu qu’elle pouvait abandonner son siège et a menacé de démissionner du MSM si sa requête n’était pas retenue. J’ai dû avertir Pravind Jugnauth », ajoute le député orange. « J’ai dit à Mahen Jhugroo que je n’ai jamais été intéressée par un maroquin. Je n’ai pas demandé à être présidente, ni vice-présidente. Pa ti ena okenn problem lor la », réplique Marie Danielle Selvon. Pourtant, les propos qu’elle a tenus lors d’une réunion à la cure de l’église de Cassis, le samedi 17 janvier, peuvent être interprétés autrement. Elle avait lancé à ses mandants que « rien dans la circonscription n’allait changer car il n’y a que quatre ministres créoles ».  

Passes d’armes

« Cette déclaration était malvenue car elle était une représentante de la majorité. Cela nous avait mis très mal à l’aise », confie un de ses colistiers. Dans l’entourage de Marie Danielle Selvon, ce sont plutôt les mandants qui étaient « étonnés » qu’elle n’ait pas été choisie pour occuper de hautes fonctions. « Kan nou guet la liste minis, nou trouver… », répond la députée au Défi Plus. Les passes d’armes entre Marie Danielle Selvon et le MSM ne s’arrêtent pas là. Le Premier ministre est entré dans une « colère noire » parce qu’elle s’est rendue  sans son autorisation en Côte d’Ivoire comme observatrice de l’Union Africaine dans le cadre des élections présidentielles. Ce, alors qu’elle était en mission officielle auprès du Parlement Panafricain en Afrique du Sud durant le mois d’octobre. « Elle a sollicité le feu vert de la Speaker qui, de son côté, pensait que sir Anerood avait avalisé ce déplacement », dit un membre de la majorité. « Quand des explications lui ont été réclamées, elle a déclaré qu’elle n’en avait aucune à donner et elle a encore menacé de démissionner », soupire un proche du Premier ministre. Il affirme qu’elle a même exigé des per diems. « Je n’ai jamais menacé de démissionner. J’ai eu l’approbation de la Speaker et je n’avais pas à avoir leur feu vert. C’est par politesse que je leur ai averti de mon voyage. Je n’ai pas réclamé de per diem, ce travail étant volontaire », déclare Marie Danielle Selvon.

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