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L'OMS s'alarme d'une épidémie mortelle de choléra au Liban

Un homme distribue des bouteilles d'eau aux personnes qui attendent des patients infectés par une épidémie de vibrio choléra, recevant un traitement dans une salle de mosquée convertie en hôpital de campagne dans la ville de Bebnine, dans le district du Akkar, au nord du Liban, le 26 octobre 2022. (Photo par Ibrahim CHALHOUB / AFP)

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde lundi contre une épidémie de choléra mortelle se propageant rapidement à travers le Liban, alors que la Syrie voisine lutte également contre une recrudescence de la maladie.

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La première épidémie de choléra au Liban depuis des décennies a commencé plus tôt ce mois-ci alors que le pays possède un système d'assainissement médiocre et des infrastructures en ruine après trois ans de crise économique sans précédent.

"L’OMS met en garde contre une épidémie mortelle de choléra au Liban où les cas augmentent", a déclaré l’organisme dans un communiqué.

"La situation au Liban est fragile car le pays lutte déjà contre d’autres crises – aggravées par une détérioration politique et économique prolongée", a déclaré Abdinasir Abubakar, le représentant de l’OMS au Liban.

Depuis le 5 octobre, plus de 1.400 cas suspects ont été signalés à travers le pays, dont 381 cas confirmés et 17 décès, a indiqué l’OMS.

L’épidémie initialement confinée au nord déshérité s’est "rapidement propagée", avec des cas confirmés désormais signalés dans tout le pays.

Cette situation a incité l’OMS à aider le Liban à obtenir 600.000 doses de vaccins contre le choléra. Les efforts pour obtenir plus de doses sont "en cours compte tenu de la propagation rapide de l’épidémie", a déclaré l’OMS.

La Syrie a été affectée par une épidémie de choléra, à partir de septembre, après plus d’une décennie de guerre qui a endommagé près des deux tiers des usines de traitement de l’eau, la moitié des stations de pompage et un tiers des châteaux d’eau, selon les Nations unies.

La souche de choléra identifiée au Liban est "similaire à celle qui circule en Syrie", a déclaré l’OMS.

La plupart des cas de choléra au Liban touchent les réfugiés syriens, ont déclaré les autorités libanaises. Environ 2 millions de Syriens se sont réfugiés au Liban, vivant souvent dans des conditions sordides.

Favorisé par l'absence de réseaux d’égouts ou d’eau potable, le choléra est généralement contracté à partir d’aliments ou d’eau contaminés et provoque diarrhée et vomissements. Il peut être facilement traité, mais peut tuer en quelques heures faute de soins, selon l’OMS.

Les coupures d’électricité fréquentes et prolongées à travers le Liban ont interrompu le travail des stations de pompage d’eau et des réseaux d’égouts.

© Agence France-Presse

 

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