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« LivesMatter » : La crise des réfugiés dans l’objectif de Paul Choy

Mettre en lumière un drame humain et partager avec le public mauricien l’expérience bouleversante des camps de réfugiés en Europe. C’est l’objectif que s’est lancé le photographe mauricien Paul Choy, avec une exposition et un documentaire intitulés « Faceless, Forgotten ». La série de clichés et le poignant film, réalisés en Grèce et en France, font partie du nouveau projet de Paul Choy « LivesMatter ». Ils ont été dévoilés lors d’une avant-première à la Citadelle, le jeudi 30 juin. L’exposition se poursuit à sa galerie à Pointe-aux-Canonniers du 4 au 8 juillet 2016. 9 595 kilomètres : c’est la distance qui sépare Maurice de la « Jungle », ce camp de fortune à Calais où s’entassent des milliers de réfugiés, de demandeurs d’asile ou d’émigrés clandestins syriens, érythréens, afghans ou iraquiens. C’est là, ainsi qu’en Grèce – point d’entrée de bon nombre de réfugiés en Europe – que Paul Choy a, lui aussi, posé son sac à dos, le temps de quelques jours, afin de mieux comprendre les enjeux humains de cette crise sans précédent. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"21136","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-35085","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Paul Choy"}}]] « Durant mon séjour dans ces camps de réfugiés, les conditions de vie dont j’ai été témoin sont vraiment inimaginables. Les mères baignaient leurs enfants dans l’eau de pluie, les gens faisaient la queue pendant des heures pour un simple morceau de pain. Face à un tel désastre, je voulais utiliser mon film pour comprendre quelles leçons pouvaient être tirées de la crise et comment nous pouvons appliquer ces dernières aux défis auxquels nous sommes confrontés ici, à Maurice », souligne l’artiste. Ce film et ces photos sont également une opportunité, selon Paul Choy, de souligner le travail remarquable réalisé par des Organisations non gouvernementales (Ong), des associations et de simples citoyens afin d’aider les migrants et les réfugiés. « Dans de telles situations, la société civile a un grand rôle à jouer, car elle a le pouvoir d’aider et de soutenir ceux dans le besoin. La leçon la plus importante que j’ai apprise dans les camps de réfugiés d’Europe est qu’une seule personne peut faire une différence. En travaillant ensemble, nous pouvons commencer à résoudre certains des problèmes existants. Je pense que c’est une leçon importante que nous pouvons appliquer à Maurice », précise notre interlocuteur. « LivesMatter » vise justement à mettre en lumière les problèmes sociaux à Maurice, tels le handicap, l’alcool, la drogue, le VIH ou encore la criminalité. En partageant ce documentaire avec le grand public et les Ong, il souhaite aborder la question de l’entraide et comment appliquer cela au niveau local. De ce fait, à travers cette première initiative, un appel est lancé aux Ong souhaitant collaborer à ce projet. Pour voir le documentaire et les séries de clichés, le public peut se rendre sur le blog du photographe (http://www.paulchoy.com) ou encore sur sa page Facebook.
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