La réintégration de Krishna Oolun et de Jérôme Louis, directeur du département ingénierie, avait été exigée par le Cabinet. Une décision que l’Information & Communication Technologies Authority semble ignorer.
L’Information & Communication Technologies Authority (ICTA) fait-elle de la résistance ? Alors que le Conseil des ministres avait demandé la réintégration de Krishna Oolun, limogé le 23 novembre dernier, comme directeur exécutif, et de Jérôme Louis, directeur du département ingénierie, l’ICTA n’a toujours pas obtempéré. L’organisme a même lancé, le 24 janvier dernier, un appel à candidatures pour le recrutement d’un nouveau directeur exécutif.
Le Défi Quotidien est en présence d’un document attestant que le ministère de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation a réclamé la réintégration des deux cadres. Une correspondance qui a été envoyée après que le cas avait été discuté au Conseil des ministres.
Au niveau de l’ICTA, une source autorisée indique ne pas être au courant d’une telle requête. Nous avons donc tenté d’entrer en communication avec Bhanoodutt Beeharee, président de l’ICTA, mais celui-ci n’a pas répondu à nos appels. Pour sa part, Krishna Oolun s’est refusé à tout commentaire.
L’affaire remonte au 10 août dernier. Le directeur exécutif et le directeur de l’ingénierie sont suspendus, ainsi que d’autres cadres. Le 23 novembre, Krishna Oolun, No 1 de l’ICTA depuis 2004, passe devant un comité disciplinaire. Sur les huit charges logées contre lui, deux sont finalement retenues. Il s’agit en l’occurrence de l’achat de deux voitures pour l’ICTA et d’avoir écrit une lettre au ministère de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation sans l’aval du Conseil d’administration.
Le Central Criminal Investigation Department procède, le 8 octobre, à l’arrestation de Krishna Oolun, à la suite d’une plainte déposée par l’ICTA concernant l’achat de ces véhicules.
Le 23 novembre, il est limogé avec effet immédiat. Or, quelques jours plus tard, le State Law Office (SLO) conclut que ce limogeage violait l’Employment Rights Act qui stipule qu’un fonctionnaire ne peut être sanctionné tant qu’il n’a pas été prouvé qu’il a effectivement fauté. Or, l’enquête de la police n’avait pas encore été bouclée et aucun procès n’avait été instruit.
L’avis du SLO a donc été discuté au Conseil des ministres qui a, pour sa part, décidé de demander au conseil d’administration de l’ICTA de revoir sa décision. Chose qui n’a pas été faite jusqu’ici, car l’instance régulatrice du secteur des télécommunications pense avoir agi de bon droit.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !