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Licenciement «injustifié» : il refuse de signer la lettre de «démission imposée» par son supérieur

Vishal était responsable informatique dans une entreprise. Il dénonce sa mise à pied qui n’aurait pas été faite selon les procédures légales et il réclame réparation à son employeur pour renvoi injustifié.

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« C’est en janvier dernier que la compagnie m’a embauché comme ingénieur informatique avec un salaire mensuel proche de Rs 200 000. Or, voilà qu’au mois d’août dernier, j’ai été convoqué par le directeur financier. Il m’a expliqué que la situation financière de la compagnie n’était pas au beau fixe et m’a demandé de soumettre ma lettre de démission, sans faire d’éclat. Si j’acceptais, il a promis de me payer mon dû, faute de quoi, il a menacé de me convoquer devant un comité disciplinaire et que je ferais l’objet d’une mesure de licenciement. La manière de procéder ne respectant pas les principes légaux, j’ai bien évidemment refusé de démissionner », raconte l’employé

Vishal concède avoir eu quelques reproches dans le passé concernant son travail, mais « ces reproches concernaient des faits qui échappaient à mon contrôle et qu’on ne pouvait donc m’imputer», a-t-il précisé à l’antenne d’Xplik ou K.

Contre toute attente « le samedi 9 septembre dernier, j’ai reçu une lettre m’informant que j’étais convoqué devant un comité disciplinaire, le 25 septembre 2017. J’ai insisté pour être accompagné de mon avocat. Les responsables ont refusé d’écouter mes arguments pour ma défense et m’ont proposé une somme de Rs 210 000 pour toute compensation. J’ai refusé une fois de plus cette somme. Un peu plus tard, j’ai reçu un courrier m’informant de mon licenciement. Comment est-ce possible alors que je n’ai même pas eu l’occasion de me défendre des accusations portées contre moi ? », s’insurge cet habitant de Goodlands. « J’estime mon licenciement illégal et je réclame réparation pour le préjudice subi », ajoute-t-il.

Interrogé à ce sujet Me Alvin Halkoree explique : « lorsqu’un employé est convoqué devant un comité disciplinaire, c’est son droit d’être accompagné par un avocat, un représentant syndical ou un officier du ministère du Travail. Le président du comité devra établir s’il y a suffisamment de preuves contre l’employé pour la charge retenue contre lui. » Puis, après la tenue du comité, le président devra remettre à la direction de la compagnie un rapport certifiant si les accusations contre l’employé ont été prouvées. Il reviendra ensuite à l’employeur de décider du licenciement de l’employé.

Dans le cas d’un renvoi, la compagnie pourra proposer une indemnité à son employé en prenant compte de son temps de service. S’il est mentionné trois mois de préavis, cette indemnité devra être équivalente à trois mois de salaires. L’employé pourra alors accepter la proposition de la direction ou la refuser et de loger une affaire en cour s’il estime avoir été victime d’un licenciement injustifié. Sauf que dans ce cas, la procédure devant la justice risque de prendre quatre ans avant qu’il ne reçoive son dédommagement, précise l’avocat.

 

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