Les Mahamoodally en deuil pour Eid-ul-Adha - Samad, le père : «La mort de notre fils nous a marqués»

Ikhlass Mahamoodally, âgé de 20 mois, est mort dans des circonstances tragiques jeudi. Il a fait une chute du perron à son domicile, à Médine-Camp-de-Masque. Le petit faisait le bonheur des siens. Ce  drame plonge les parents et autres proches dans un profond désarroi.

 Son passage sur terre a été d’une courte durée. Ikhlass, pétillant de vie, faisait la joie de la famille Mahamoodally jusqu’au jeudi  31 août, jour où il a rendu l’âme après qu’il a chuté du perron à son domicile. C’est un moment pénible pour les parents.

Samad, 43 ans et père d’Ikhlass, ne peut retenir ses larmes. Debout à proximité de l’endroit, où le drame s’est joué, le quadragénaire est ravagé d’une immense tristesse.

« C’est très dur de continuer sans Ikhlass. Au bout de sept ans, après la naissance de mon fils aîné, Ikhlass a vu le jour. Il était mon rayon de soleil. Dire adieu à mon fils, c’est douloureux pour moi. Mon monde s’est écroulé. »

« Cet accident regrettable nous a marqués. . Il me manque énormément. Nous sommes dévastés. Perdre mon fils, c’est la pire souffrance de ma vie. Nous sommes tellement peinés que nous ne voulons plus revenir sur ce drame », se désole Samad.            

« Mon fils m’a fait bien rigoler avec son éloquence gestuelle propre à lui. Il était toujours jovial, en parfaite santé et ne souffrait d’aucune maladie. Bien qu’il ait perdu la vie dans des circonstances tragiques, j’accepte cette dure réalité car c’est la volonté de Dieu. C’est très difficile pour moi et mon épouse. On passe par une épreuve douloureuse. D’ailleurs, ce samedi on fêtera l’Eid-ul-Udha. J’avais prévu un bœuf pour accomplir le sacrifice. Je ne sais toujours pas si je vais célébrer la fête, mais si c’est la volonté de Dieu, je le ferai. »

«Mo madam inn abatt»

Khatija, l’épouse de Samad, s’est murée dans le silence. Elle ne cesse de prier pour son fils Ikhlass. « Mo madam finn abatt. Je dois me montrer fort devant elle et mon fils aîné de 8 ans. Je ne souhaite à aucun parent de vivre ce que nous traversons actuellement », lâche le père, le cœur brisé.

Samad explique que son fils Ikhlass allait fêter ses deux ans le 10 décembre. Mais Dieu en avait  décidé autrement. « Ikhlass n’a pas eu le temps de savourer la vie. Mais si c’est la volonté de Dieu, je j’accepte mon destin. Je me souviens toujours du sourire d’Ikhlass. Ti enn zanfan gayar. Ikhlass était une petite boule d’énergie. »

Les larmes aux yeux, Samad soutient qu’Ikhlass passait le plus clair de son temps avec lui. « Mo ti byen atasse avek li. Mo mem mo get li ek mo gran garson kan zot mama al travay aswar. Je ne peux imaginer la vie sans Ikhlasss. D’ailleurs, son frère aîné est aussi triste. Li ek Ikhlass ti kouma de bon kamarad ek li ti byen kontan Ikhlass. Et maintenant qu’Ikhlass a tragiquement quitté ce monde, je ne sais pas comment mon fils aîné va gérer cette situation. Mon épouse et moi lui remonte le moral. »

Samad ne cache toutefois pas sa colère. « J’ai appris à travers les réseaux sociaux que certains internautes ont fait des commentaires déplacés.  Il faut que ces gens respectent notre deuil. »

Les proches sur place sont aussi bouleversés par ce drame. « Nou pa pe krwar Ikhlass finn ale. Si ou tris ek ou guet sa zanfan-la ou resanti enn lazoi. Nous sommes tous choqués par ce drame et nous soutenons la famille éplorée dans cette dure épreuve. »

Jeudi, Samad se trouvait à dans son store dans sa cour où il emballait des glaces quand les pleurs d’Ikhlass ont retenti. Il est sorti pour voir ce qui se passait et son fils de 20 mois pleurait à chaudes larmes. Blessé, Ikhalass a été conduit d’urgence à l’hôpital de Flacq, où son décès a été constaté. Le rapport d’autopsie, pratiquée par le chef du département médico-légal, a conclu que le nourrisson est mort d’une rupture du foie.