Les faux graffitis avec des erreurs d’orthographe et la proclamation de Baghdadi comme prophète ont fait tiquer. La grande prière de vendredi a été l’occasion de passer des messages de paix et de commenter les graffitis inscrits à la gloire de l’organisation de l’État islamique.
Le Maulana Haroon Assen, qui officie aux prières au Masjid Shane Rasool, n’a pas mâché ses mots ce vendredi 3 juin. Il a critiqué la manière dont la police mène son enquête. « Les musulmans ne sont pas les seuls à détenir des armes de chasse. Il faut veiller qu’il n’y ait pas de dérapage communal et faire porter le chapeau à toute la communauté musulmane. » Il a invité la communauté à ne céder à aucun dérapage communal, car « l’islam est une religion de paix et nous sommes un peuple arc-en-ciel ».
Le maulana Haroon a commenté les photos des graffitis inscrits à la rue St-Georges. « Ces graffitis ne sont pas l’oeuvre d’un bon croyant. Même une personne sans éducation saurait que le dernier prophète reconnu est Mohamed. Or, une inscription proclame Abu Bakr al-Baghdadi comme prophète, ce qui est loin d’une réalité. Je suis sûr que c’est un acte commis pour faire porter le chapeau à la communauté musulmane. La police doit arrêter les coupables.»
Le maulana rappelle que des faits troublants ont marqué ce début d’année dans le Sud. Le pays était au bord d’un dérapage communal.
« Des lieux de culte ont été attaqués, des graffitis inscrits. Le 26 janvier, cinq personnes à bord d’un van blanc ont attaqué le gardien d’une chasse à Riche-en-Eau. Ils ont volé un fusil à double canon calibre de 12 mm. Il y a eu un coup de feu tiré sur le lieu de culte. Encore une tentative de faire porter le chapeau aux musulmans. Je laisse à la police le soin de faire son travail. »
« Les internautes doivent se montrer vigilants et ne pas se livrer à de la propagande ou des dérapages communaux sur Facebook. Les autorités françaises doivent aussi enquêter, coopérer avec les autorités locales pour que la lumière soit faite sur cette affaire », a-t-il ajouté.
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