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Le leadership du PM au centre des débats

Y-a-t-il un leadership fort à la tête du pays ? Le président du Parti Travailliste (PTr), Patrick Assirvaden, et l’Attorney General, Maneesh Gobin, en ont débattu.

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Pour Patrick Assirvaden, le Premier ministre Pravind Jugnauth est incapable d’exercer son autorité sur ses députés et ministres, car « il n’a pas été plébiscité par l’électorat pour occuper le poste suprême ». « Si li ti ena lezitimite, li ti pou ena tou pouwar e ti pou kapav tap la tab. So ban prop parlmanterr pa ti pou kapav fer santaz ar li. Si li anvi gagn lezitimite, li bizin al ver eleksion zeneral », dit-il.

Pour soutenir ses arguments, le président du PTr évoque l’absence de sanctions contre des ministres et députés, malgré leurs dérapages publics. Il cite, entre autres, Kalyan Tarolah et Ravi Rutnah. Il estime qu’un Premier ministre qui se respecte les aurait déjà sanctionnés. « Ceux qui n’exercent aucun chantage (Raj Dayal et Ravi Yerrigadoo) ont subi des sanctions », avance-t-il.

Patrick Assirvaden regrette que, depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement a mené une politique de vengeance, au lieu de mettre en œuvre ses promesses électorales. Il cite l’affaire BAI et Betamax. « Zordi, la popilasion finn retrouv li avek enn escrokri politik. » Il avance que sir Anerood Jugnauth et Vishnu Lutchmeenaraidoo ne sont plus Premier ministre et ministre des Finances pour créer un nouveau miracle économique. Ce qui explique que des promesses (fourniture d’eau 24 heures sur 24, création d’emploi...) n’ont pas été tenues.

Patrick Assirvaden laisse entendre qu’un nouveau gouvernement travailliste appliquera une politique de rupture. Il reconnaît que l’ancien gouvernement Ramgoolam a commis des erreurs. Ce qui explique qu’il a été sanctionné par l’électorat en 2014.

Maneesh Gobin réfute la thèse qu’il y a « un manque de leadership ». Il faisait référence à l’absence de sanctions suivant des affaires qui ont choqué le pays. « On ne peut prendre une décision en une quinzaine de minutes. On doit vérifier les faits d’abord, surtout qu’on vit dans un monde hyper-connecté », dit-il. Parlant de Ravi Rutnah, qui avait tenu un langage ordurier à l’égard d’une journaliste, il rappelle que de New York, où il se trouvait, « le Premier ministre, Pravind Jugnauth, avait condamné cet écart de langage ».

Concernant l’affaire Tarolah, l’Attorney General n’a pas voulu faire de commentaires sur une enquête en cours.

Maneesh Gobin devait aussi lancer une pique contre Patrick Assirvaden, en arguant qu’aucune sanction n’avait été prise contre l’ancien PPS Khamajeet suivant la diffusion d’une bande sonore faisant état des promesses d’emploi dans le secteur public à ses mandants. Il soutient que Pravind Jugnauth prend des décisions au Conseil des ministres, contrairement aux dires de certains.

Parmi les décisions prises par le chef du gouvernement, il cite l’impôt négatif qui a été appliqué plus tôt que prévu, le vote des Nations unies sur les Chagos et le Metro Express. Il annonce aussi des développements concernant la fourniture d’eau.

 

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