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Le don d’organes étendu à d’autres membres de la famille

Selon le ministre Anil Gayan, un consensus a pu être dégagé.
Rendre les transplantations d’organes possibles peu importent les liens de parenté entres les membres d’une famille. C’est l’objectif que s’est fixé le ministère de la Santé cette année. Ainsi, de nouveaux règlements seront apportés cette année, afin de faciliter les procédures de don d’organes. Si, dans le passé, cette tentative s’était avérée vaine, le ministre de la Santé, Anil Gayan, affirme avoir pu dégager un consensus après des consultations avec plusieurs parties concernées. « Nous nous sommes notamment entretenus avec des groupes religieux et des organisations socioculturelles », a-t-il déclaré au téléphone au Défi Quotidien. Actuellement, si une personne a besoin de subir une transplantation d’organe, elle doit espérer être compatible à un membre proche de sa famille. En effet, selon le Human Tissue (Removal, Preservation and Transplant) Act, le don d’organes est autorisé uniquement entre les next to kin. Cela signifie que seuls frères, sœurs, mères et pères y sont autorisés. « Dans la situation actuelle, la loi ne permet pas, par exemple, à un cousin d’offrir ses organes à un autre cousin », explique notre source. Toutefois, souligne-t-elle, même si à l’heure actuelle, un membre proche de la famille, tel que décrit par le Human Tissue (Removal, Preservation and Transplant) Act, accepte de faire don d’un organe, les choses ne sont pas aussi simples. « L’on peut, par exemple, être incompatible avec un membre proche de sa famille. » Il faut alors envisager une intervention à l’étranger pour pouvoir réaliser un tel exercice. Dans ce cas précis, il faut prévoir un budget d’environ Rs 500 000. Il nous revient, par ailleurs, que le ministère de la Santé a été confronté, il y a deux mois, au cas d’un Rodriguais, souffrant d’insuffisance rénale, qui devait subir une transplantation. Ses parents proches n’étaient pas compatibles et ils étaient tous diabétiques. « Un de ses cousins qui, lui, était compatible, était disposé à lui faire don d’un de ses reins. Mais cette intervention n’a pas pu être effectuée à Maurice. » Or, déclare notre source, une fois les nouveaux règlements inclus au Human Tissue (Removal, Preservation and Transplant) Act, il n’y aura plus de restrictions. De plus, il sera possible aux personnes qui sont sur le point de mourir de faire don de leurs organes à des fins de transplantations. En 2004, le ministre de la Santé d’alors, Ashok Jugnauth, avait exprimé son intention d’amender la loi afin de rendre cette pratique possible à Maurice. Mais à l’époque, l’état avait subi plusieurs pressions émanant notamment de groupes religieux et d’organisations socioculturelles. Ils appréhendaient le fait qu’une telle loi ne ferait qu’encourager le trafic d’organes d’êtres humains.
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