Le CI Mattar: «Les ampoules lumineuses interdit par la loi»

Gassen Arjunan ne comprend pas la réaction de certains policiers. Alors qu’il a installé des ampoules colorées sur son van, un policier lui aurait infligé une contravention, alors que, soutient-il, d’autres agents lui auraient conseillé de les placer. Le Chef Inspecteur Ashok Mattar de la Traffic Branch s’explique. Depuis ces derniers jours, la police traque les véhicules munis de phares aveuglants. Ceux qui sont décorés d’ampoules colorées ou munis de phares aux reflets bleuâtres  sont également dans le collimateur. Après plusieurs plaintes des conducteurs, la police est persuadée que ces phares aveuglent les autres automobilistes qui croisent ces véhicules. D’où les contraventions infligées à leurs propriétaires. Surtout ceux qui ont fixé des lumières rouges, ou placé des petites ampoules bleues et rouges sur le toit ou à l’avant de leur véhicule. Gassen Arjunan est l’un de ces conducteurs pris dans les mailles du filet. Or, il déplore que certains policiers lui aient conseillé d’installer des ampoules blanches. « Au début, j’avais installé des lumières rouges sur mon van, comme dans la série ‘K-2000’. Mais lors d’une patrouille policière, l’un des agents m’a affirmé que cette lumière n’est pas autorisée, car elle est réservée uniquement aux ambulances. J’ai enlevé la couleur pour en mettre une autre, mais, un motard de la Traffic Branch m’a réprimandé. Selon lui, la couleur bleue est uniquement réservée aux véhicules de la police ! », explique-t-il. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"1710","attributes":{"class":"media-image alignright wp-image-1360","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"225","alt":"Modifications des v\u00e9hicules ampoules lumineuses"}}]]Dans ce même registre, cet habitant de  Dagotière déplore le fait qu’il ait écopé d’une contravention. « Le policier de la Traffic Branch m’a demandé de retirer la couleur bleue. Je lui ai demandé quelle couleur est autorisée ? Il m’a répondu que seule la ‘couleur’ blanche est autorisée. Depuis, plusieurs policiers de la Traffic Branch m’ont interpellé sur la route, mais ne m’ont jamais infligé d’amende. Jusqu’à la semaine dernière quand des policiers de la région de Montagne-Blanche m’ont arrêté. Ils m’ont infligé une contravention parce que j’avais installé des ampoules blanches sur mon véhicule. J’ai eu beau leur dire que c’est un policier de la Traffic Branch qui m’a conseillé de le faire, ils n’ont rien voulu entendre. Finalement, je ne sais si je dois payer cette contravention ou pas », se demande notre interlocuteur. Le Chef Inspecteur Ashok Mattar de la Traffic Branch précise que les policiers sont présents sur les routes uniquement pour faire appliquer la loi. « Nos actions sont régies par la loi. Lorsque nous faisons mention d’ampoules sur un véhicule, nous évoquons principalement celles des High Intensity Lights (HIL). Ces derniers temps, plusieurs véhicules ont été modifiés et décorés de lumières blanches. C’est une lumière aveuglante et cela cause des inconvénients aux autres usagers de la route. Certains d’entre eux ont attiré notre attention sur cette situation et ont exprimé leurs doléances. D’où les mesures prises ces derniers temps », précise-t-il. Dans la foulée, le CI Mattar laisse entendre que les règlements de la route sont clairs. «  Dans la section 49, il est clairement stipulé quelles sont les couleurs que nous pouvons placer sur nos véhicules :  orange pour les indicateurs (flashers), rouge  pour les feux arrière et  blanc sur la plaque d’immatriculation. Évidemment, les chauffeurs n’ont pas le droit d’installer ces ampoules lumineuses ailleurs. La police se montre plus sévère, car plusieurs accidents de la route ont été causés par ces lumières fixées sur les voitures…»