La pomme d’amour se vend jusqu’à Rs 90 et le piment jusqu’à Rs 160 le demi-kilo

Les prix des légumes ont flambé, conséquence des récentes pluies torrentielles et du passage de Freddy. Cependant, certains produits restent à la portée de toutes les bourses.

Les légumes coûtent plus cher cette semaine, avance Manisha Chitooree, gérante d’un « ti bazar » à St-Pierre. Ainsi, la pomme d’amour se vend entre Rs 75 et Rs 90 le demi-kilo. Il faut compter Rs 50 à Rs 60 pour une laitue. Pour la bringelle, il faut débourser Rs 30 à Rs 40 le demi-kilo. 

« Certains légumes se font rares sur le marché, comme le chouchou, la patole, le voëme, la carotte ou encore le haricot. Et du coup, leurs prix sont bien plus élevés. L’augmentation varie de 25 % voire jusqu’à 50 % », souligne, pour sa part, Sandesh Imrit, maraîcher au marché de Port-Louis. Il ajoute, cependant, que la pluie a été bénéfique pour certains légumes, comme les brèdes. Il prévoit une baisse des prix d’ici les prochains jours. 

« Certains produits vont voir leurs prix baisser à condition qu’il n’y a pas encore du mauvais temps. Mais, les prix d’autres légumes continueront à prendre l’ascenseur », prévient-il. 

Manisha Chitooree abonde dans le même sens. « Les prix devraient continuer à prendre l’ascenseur car il y a un manque de légumes sur le marché », ajoute-t-elle. Anishta Seesurrun, qui est dans la culture et la vente de légumes, est du même avis. « Il n’y a pas assez de légumes sur le marché. Nous souffrons surtout des séquelles des pluies torrentielles de la dernière fois. Avec le passage de Freddy, ce sont tous les petits légumes : herbes fines, brèdes (tom-pouce) et des légumes filants (giraumon, calebasse) qui ont été affectés. Le manque de certains légumes se fera surtout sentir dans une à deux semaines », souligne-t-elle. Ce sera notamment le cas pour la pomme d’amour ou encore du lalo (Ndlr : le lalo est parallèlement affecté par la mauvaise qualité de semences sur le marché, mais aussi par des maladies qui affectent sa production).

Outre l’instabilité climatique qui affecte de plus en plus la culture vivrière, les planteurs disent souffrir aussi de la cherté de divers intrants dans les coûts de production comme les prix des engrais, des semences ou encore le coût de la main-d’œuvre. « Ce qui explique aussi pourquoi les prix des légumes restent élevés », conclut Anishta Seesurrun.

Produits alternatifs : Hausse dans la vente des conserves, légumes surgelés et grains secs 

Dans certains supermarchés, la vente des produits alternatifs aux légumes frais a sensiblement augmenté cette semaine. « Nous observons une croissance de 50 % sur la vente des légumes surgelés, des tomates en conserve, mais aussi des grains secs ces jours-ci », indique Uttam Sumaroo, secrétaire général de Masters Express. Du côté de Simla Way, on note une hausse dans la vente de ces produits, mais elle n’est pas aussi élevée qu’on pourrait le penser. « L’achat des tomates en conserve fait aujourd’hui partie des habitudes des consommateurs. De même, nous notons que nos clients continuent à acheter des légumes frais car les prix n’ont pas augmenté aussi drastiquement, Il y a encore des légumes dont les prix restent abordables », souligne Raakesh Bhageerutty, General Manager de Simlay Way.