La Mecque : deux pèlerins mauriciens décèdent

Deux pèlerins mauriciens qui s’étaient rendus en Arabie saoudite dans le cadre du pèlerinage à La Mecque sont décédés. Leurs funérailles ont eu lieu tôt dans la matinée du dimanche 18 août 2019. 

Abdool Farook Soobhun (71 ans) et Bibi Kurshid Soyfoo (57 ans) sont tous deux décédés de cause naturelle. C’est ce qu’a déclaré au Défi Quotidien le professeur Anwar Hussein Subratty, président de l’Islamic Cultural Centre (ICC) depuis l’Arabie saoudite. « Les funérailles des deux pèlerins mauriciens ont eu lieu après la prière du matin le dimanche 18 août », a-t-il précisé. 

Abdool Farook Soobhun, originaire de Notre Dame, Montagne Longue, a poussé son dernier soupir en fin d’après-midi le samedi 17 août dans la ville de Médine. « Une semaine plus tôt, soit le jour où les pèlerins se trouvaient au Mont Arafat, il avait fêté ses 71 ans », a fait ressortir Anwar Hussein Subratty. Le même jour, et presque au même moment, Bibi Kurshid Soyfoo a elle aussi rendu l’âme. Souffrante, cette habitante de Curepipe se trouvait toujours à La Mecque. 

Cela porte à trois le nombre de Mauriciens décédés en Arabie saoudite dans le cadre du hadj 2019. Le lundi 12 août, une autre Mauricienne de 64 ans est décédée à Mina. Bibi Nessant Sk Heerah, de St-Pierre, s’était elle aussi rendue en pèlerinage à La Mecque. Elle est morte de cause naturelle. 

Protocole de surveillance à l’aéroport

C’est ce mardi 20 août que le premier contingent de pèlerins mauriciens en provenance de l’Arabie saoudite rentre à Maurice. Ils seront 120. Ils arriveront cet après-midi sur un vol de Saudi Airlines. Le ministère de la Santé a mis sur pied un protocole de surveillance à leur intention. 

Il cherche à détecter tout cas suspect de Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus. « Il s’agit d’un virus qui provoque des troubles respiratoires, de la fièvre, la toux, la diarrhée ou encore des vomissements occasionnels », explique le Dr Fazil Khodabacus, Regional Public Health Superintendent au ministère de la Santé. Celui-ci fait ressortir que depuis l’apparition de la maladie en Arabie saoudite en 2012, aucun cas n’a été recensé jusqu’ici sur le sol mauricien. 

La surveillance des pèlerins se fera à deux niveaux. D’abord à l’aéroport où un post médical comprenant plusieurs médecins et infirmiers a été aménagé à l’aéroport. « L’objectif est de faire un screening des pèlerins qui pourraient être porteurs du virus », dit-il. Pour cela, le personnel pourra compter sur les caméras thermiques installées à l’aéroport et à travers lesquelles les pèlerins dont la température du corps est élevée pourront être identifiés. 

Ceux qui présenteront les symptômes mentionnés plus haut seront pris en charge par l’équipe médicale présente sur place. « Le personnel médical prendra un échantillon de leur crachat, lequel sera envoyé au Central Health Laboratory de Candos pour être analysé. Les résultats sont obtenus dans un délai de 24 heures. Parallèlement, des soins leur seront prodigués », dit-il. Parmi les plus vulnérables, selon lui, il y a les personnes atteintes du diabète, du cancer, celles qui sont âgées et tous ceux qui ont un système immunitaire faible. 

Mais il se peut les symptômes ne soient pas visibles immédiatement. D’où le deuxième niveau de surveillance qui se fait sur une période de 14 jours suivant l’arrivée du pèlerin. « Un inspecteur sanitaire prendra quotidiennement les nouvelles du pèlerin. Cela se fait de deux façons : par téléphone et en allant directement à la rencontre du pèlerin à son domicile. L’inspecteur rapportera toute anomalie de santé auprès du Regional Public Health Superintendent de la région qui, après évaluation, indiquera si une prise en charge médicale est nécessaire ou non », ajoute le Dr Fazil Khodabacus.
Dans l’éventualité où un cas suspect du virus est détecté, le patient sera admis à la New Souillac Hospital. « Cet hôpital est spécialement équipé pour accueillir des patients présentant ce type de maladie », souligne notre interlocuteur.