Le directeur général par intérim de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC), Me Kaushik Goburdhun, trouve que les commentaires autour de sa nomination constituent un faux débat.
Vous venez d’être désigner directeur par intérim de l’ICAC. Quel sera votre principal objectif durant cet intérim ?
J’ai accepté le poste, parce que j'ai un sens du devoir et je veux veiller à ce qu'il y ait une continuité. Mon but principal est de faire tourner l'institution. Je dois ajouter aussi que dans le passé, le chef et directeur du département légal a agi comme directeur par intérim.
Évidemment, les enquêtes en cours obligent, certains corps parapublics, subiront certes un « stress-test ». J’ai imposé une culture de travail et je n'approuve même pas les longs congés aux enquêteurs. J’ai bien fait comprendre à mes collègues que nous devons être« result-oriented » et je suis ravi de la réaction positive du staff dans l’ensemble. Il y a des projets phares qui sont « in the pipe-line ». Le public en saura davantage très bientôt.
[blockquote]« Ma désignation est tout à fait conforme à la loi »[/blockquote]
Après votre nomination, les députés du Mouvement militant mauricien qui siégeaient au comité parlementaire de l’ICAC ont démissionné de cette instance. Comment avez-vous pris la chose?
C'est regrettable. Je ne ferai pas de commentaires. Je ne suis pas politicien, je ne voudrais pas que mes propos soient utilisés au risque de susciter une polémique. La lutte contre la corruption est trop importante. C’est dans le travail, et non dans la polémique, qu'on peut progresser.
Avec ce qui se passe au niveau du comité parlementaire, n’avez-vous pas le sentiment d’être assis sur un siège éjectable ?
Je ne comprends pas la corrélation entre le comité parlementaire et mon siège. Mais disons que le comité parlementaire me permet de mettre les points sur les « i ». Étant en simple « actingship », je ne suis pas attaché à ce poste. Je ne pense pas être indispensable. J'essaie simplement de faire le travail pour lequel on m'a nommé.
Donc vous restez en poste après cette première réunion du comité parlementaire de l’ICAC…
Qui vous a dit que ma révocation, ou ma démission, était à l’ordre du jour ?
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Nous avons été dans des camps opposés dans de nombreuses affaires en Cour. Peut-être, devrais-je aussi vous rappeler, que j’ai pris de l’emploi à l’ICAC en 2007, après un appel à candidatures ouvert au grand public. Et c'est suite à un autre appel à candidatures, en 2012, une fois de plus ouvert au grand public, que j'ai accédé au poste de directeur du département légal. Je ne comprends pas pourquoi on veut créer une polémique autour de ma nomination.
Pourquoi vous êtes-vous retiré comme avocat dans le procès en appel dans l’affaire MedPoint?
Un directeur par intérim ne peut pas prendre la toge d'avocat et paraître en Cour.
L’opposition affirme que vous avez été nommé sans appel à candidatures. Qu’en pensez-vous ?
C'est un faux débat ! Nommez-moi un organisme parapublic à Maurice où on fait appel à candidatures pour nommer quelqu'un en intérim. Il n'y en a point. Ce n’est un secret pour personne qu'avec la création prochaine de la Financial Crime Commission, la structure de la Commission anticorruption, dans sa présente forme sera modifiée. Avec le départ de Luchmyparsad Aujayeb, le 31 décembre dernier, il a fallu nommer quelqu'un pour assurer la bonne marche de l'institution pour les quelques mois à venir. De toute manière, notre législation permet au Premier ministre, et non à un autre ministre, de nommer soit le directeur des enquêtes, soit le directeur de la division Education et Prévention, ou encore le directeur de la division légale, comme directeur par intérim pour une durée maximum de neuf mois. Ma désignation est tout à fait conforme à la loi.
[blockquote]« Je ne suis pas attaché à ce poste »[/blockquote]
Il a été dit que vous êtes parenté au ministre Bhadain…
Roshi Bhadain n'est pas mon cousin, ni celui de mon épouse comme on le suggère et certainement pas un « relative » comme le définit la loi cadre de l’ICAC, la Prevention of Corruption Act. Je n’entrerai certainement pas dans une polémique sur ce qui constitue un lien de parenté. Cela dit, j’entretiens avec Roshi Bhadain des relations cordiales et professionnelles.
Au barreau depuis 2001
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