Ivan Collendavelloo était l’invité de l’émission « Au cœur de l’info » du vendredi 20 août 2021 animée par Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul. Il a parlé de sa révocation survenue il y a un peu plus d’un an. Il a aussi commenté des sujets brûlants de l’actualité, tels que la situation à l’Assemblée nationale, Angus Road, l’affaire Britam, la mort de Soopramanien Kistnen, entre autres.
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Révocation
Parlant de sa révocation, Ivan Collendavelloo s’est dit en colère. « Je travaille depuis ces 45 dernières années. Tout le monde me connaît. Je ne suis pas de ceux qui feront une connerie pareille. Mo anvi kone kouma mo nom finn rant dan sa bout papie la. Mo ena pasians. Mo atann », a-t-il dit.
Selon l’ex-n° 2 du gouvernement, tôt ou tard il faudra savoir qui est l’auteur de l’Executive Summary d’un rapport qui a été remis au Premier ministre et dans lequel figure son nom. « Me mwa mo kone pena nanie kont mwa. Aster lanket mo pa kone », a-t-il ajouté.
Il se dit en « total désaccord » avec le Premier ministre, Pravind Jugnauth, sur la ligne que celui-ci a adoptée et qui a entraîné sa révocation. Tout comme il dit ne pas approuver le statu quo qui règne dans son cas : « Me li pa dan mo lame e mo pa kapav al fors lame ninport ki sann la. Mo pa dakor dimounn dir monn pran bribe ou ki monn al larg Tender ek lezot. » Il a néanmoins précisé que sa révocation ne remet nullement en cause son appartenance à l’alliance gouvernementale.
Icac
Ivan Collendavelloo concède que des institutions ont « dérapé » par le passé, et ce en plusieurs occasions. Il a rappelé que l’Economic Crime Office a été remplacé par l’Independent Commission against Corruption (Icac). « Je suis le premier à m’associer aux critiques de la Cour suprême contre l’Icac, mais cela ne veut pas dire que nous devons la dissoudre. Car un pays doit avoir une institution pour combattre la corruption », a-t-il expliqué. S’il dit ne pas être contre l’idée d’une commission qui regroupe plusieurs autres sous elle, il dit toutefois craindre que celle-ci ne devienne « un monstre ».
COVID-19
Le leader du Muvman Liberater a aussi commenté les nouveaux règlements annoncés par le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, lors d’une conférence de presse vendredi. Parmi : l’auto-isolement des personnes testées positives à la COVID-19 si elles répondent à des critères spécifiques. « Ouf ! C’est la fin des prisons sanitaires qui devenaient contraignantes et dangereuses », a-t-il lâché. Il est d’avis que les Mauriciens ont su montrer qu’ils sont disciplinés.
Speaker de l’Assemblée nationale
Bien qu’il se dise attristé par le « spectacle affligeant » se déroulant à l’Assemblée nationale, Ivan Collendavelloo a affirmé ne pas approuver le fait de se focaliser uniquement sur le Speaker Sooroojdev Phokeer. Selon lui, il y a trois députés de l’opposition qui provoquent des incidents qu’il qualifie d’anormaux dans une démocratie.
« Le Speaker a cédé à la provocation. Je suis d’accord qu’en temps normal, un Speaker se serait retenu, mais tout le monde n’est pas Dev Ramnah ou Alan Ganoo qui étaient tous deux impassibles à ce poste », a-t-il détaillé.
L’ex-n° 2 du gouvernement est d’avis que Sooroojdev Phokeer a retenu la leçon de par les commentaires qui ont été faits, incluant celui du président des Seychelles, Mavel Ramkalawan. « Sirman li (le Speaker ; NdlR) bizin pe reflesi lorla », estime Ivan Collendavelloo.
Angus Road
Le leader du Muvman Liberater ne s’est pas attardé sur ses commentaires sur l’affaire Angus Road. Il dit attendre avec impatience le début des débats en Cour suprême, le Premier ministre ayant annoncé des poursuites contre Roshi Bhadain. « Franchement, je ne comprends plus. J’écoute d’un côté et de l’autre. Je suis avocat. Je n’ai pas pris connaissance des procédures. J’ai lu ce qui a été publié dans les journaux. Chacun vient avec ses arguments. Au final, c’est la Cour suprême qui tranchera », s’est-il contenté de dire.
Britam
Il considère qu’il a deux aspects du rapport de la commission d’enquête sur l’affaire Britam. « Le premier est politique dans le sens plus large du terme où Roshi Bhadain est sévèrement blâmé pour la façon dont il a géré son ministère et écarté ses fonctionnaires et la manière dont Akilesh Deerpalsing et lui ont appelé des comptables et d’autres professionnels. Je partage en tout point les critiques, sauf le langage peut-être », dit-il.
Cependant, sur l’aspect « plus sérieux de la question », soit l’offre de Rs 4,3 milliards, Ivan Collendavelloo est d’avis que le début du rapport semble accepter qu’il y a eu une offre en ce sens. « Mais lorsque nous lisons le milieu du rapport, nous comprenons qu’il n’y a aucune preuve, si ce n’est des ‘koz-koze’ que la société MMI avait fait une offre de Rs 4,3 milliards. En l’absence de preuves, c’est là que la commission décide de laisser la CID se charger de l’enquête. Nous retournons ainsi à la case départ », a-t-il expliqué, estimant que c’est un aveu d’impuissance de la commission.
Betamax
Il estime que l’affaire Betamax est « très simple ». Mais il a reconnu que plusieurs autres éléments entourant ce dossier n’ont pas été traités par les différentes instances judiciaires. Il cite les circonstances dans lesquelles Betamax a été formée et le contrat alloué. « L’État est tout à fait capable d’ouvrir une enquête de sorte à éviter qu’il y ait demain un deuxième Betamax », a souligné Ivan Collendavelloo.
Soopramanien Kistnen
Le leader du Muvman Liberater désapprouve le fait que des avocats se posent en détectives. « Leur rôle est de présenter le cas de leur client », a-t-il rappelé. Il se dit néanmoins interloqué par la façon dont la police a mené son enquête : « J’espère que le meurtre de Soopramanien Kistnen sera résolu. Ce n’est pas normal qu’une personne meure et que nous ne retrouvions pas le coupable. »
Muvman Liberater
Ivan Collendavelloo dira que le Muvman Liberater est bel est bien présent. « Nou zwenn me nou pa fer boukou tamtam », a-t-il conclu.
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