Parlez-nous du travail abattu par la brigade antidrogue (Adsu), notamment aux abords des écoles...
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En sus de la répression, la police fait un travail de prévention sur le terrain. Nous avons fait au moins une quarantaine d’interventions au niveau des institutions primaires et secondaires et dans les forums sociaux. Qu’en est-il du nombre d’arrestations ? Cette année, nous avons arrêté 755 personnes impliquées dans 771 cas. Il paraît que la drogue synthétique est de plus en plus accessible aux jeunes… Je ne suis pas d’accord avec le terme accessible. Cependant, nous sommes conscients que des jeunes, dont des mineurs, consomment de la drogue. En 2013, la loi a été amendée pour rendre illégale la drogue synthétique sur le territoire mauricien. La police fait tout son possible pour empêcher que les jeunes aient accès à la drogue. Nous n’arrêtons pas que les consommateurs, mais également les trafiquants de drogues synthétiques. Si un consommateur nous dit où il s’est procuré de la drogue, nous pouvons plus facilement remonter une filière. Par peur, certains sont réticents à livrer les noms des trafiquants, mais les informations que nous récoltons nous permettent de mettre la main sur des trafiquants. Les ONG réclament d’urgence un plan de prévention concernant la lutte contre la drogue… La police applique déjà les dispositions du Strategic Policing Plan 2015-2018, mis en place par le commissaire de police. L’un des objectifs est de combattre la drogue illicite. Cela concerne donc toute la force policière. Et en sus de la répression, nous travaillons de concert avec les ONG et différents ministères sur une campagne de prévention. On accuse des gardes-chiourmes d’être complices dans l’entrée de la drogue dans le monde carcéral. Qu’en est-il des officiers de l’Adsu ? Nous sommes inflexibles dans notre combat contre la drogue et sans pitié contre les canards boiteux. Nous avons arrêté des policiers et des gardes-chiourmes consommateurs et trafiquants de drogue. Est-ce que la drogue synthétique est fabriquée à Maurice ? On ne dispose pas des infrastructures pour produire de la drogue synthétique à Maurice. Elle est fabriquée dans des laboratoires clandestins, mais le mélange se fait à Maurice.
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