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Indonésie le magnifique !

Il ambitionne d’attirer 20 millions de touristes dans les années à venir. Dans le cadre d’une campagne de promotion, 10 journalistes, venus d’Europe, d’Europe de l’Est et d’Afrique, ont visité pendant 10 jours, le plus grand archipel du monde. Maurice était représenté par Le Défi Media Group.  

Lombok: l’île aux merveilles

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"3822","attributes":{"class":"media-image wp-image-5764","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"288","alt":"Le parc Narmada \u00e0 Lombok"}}]] Le parc Narmada à Lombok.

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/div> 15heures de vol. Quatre heures de transit à l’aller comme au retour. Mais dès qu’on pose les pieds sur le sol indonésien, on oublie tout ! On oublie la fatigue pour, après un regard circulaire, se dire qu’on est bien quelque part au paradis. Et à cet instant précis, on n’avait encore rien vu ! On n’en était qu’à nos premiers pas dans ce pays et la nuit venait de tomber sur Jakarta en ce 23 octobre. Il nous restait encore neuf jours pour découvrir ce pays grand de plus de 17 000 îles éparses. Après un réveil difficile, les journalistes, issus de la Namibie, du Kenya, de la Russie, d’Espagne, des Pays-Bas et Maurice, sautent dans l’un des premiers vols en direction de Lombok. Située entre Bali et Sumbawa, l’île a deux attractions : le parc de Narmada et le temple de Pura Batu Bolong. Bâti par le roi Anak Agung Gde Ngurah Karangasem en 1727, le lieu baigne à l’ombre d’une nature luxuriante. C’est ici d’ailleurs que le souverain venait se ressourcer quand les affaires étatiques finissaient par avoir eu raison de lui. Soudain, Hendra, notre guide, nous interpellent : « Vous voyez cette eau ? Selon la légende, celui qui boit de cette eau double son espérance de vie. Alors quelqu’un veut essayer ? » En bon élève, le journaliste kenyan Khainga O’Okwemba lève le doigt, je lui emboîte le pas en souhaitant que chaque gorgée me rapproche du film.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"3823","attributes":{"class":"media-image wp-image-5765","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"533","alt":"Sasak"}}]] Au village des Sasak, on vit principalement du tissage.

« L’étrange histoire de Benjamin Button ». Hélas ! Mais peut-être que les effets ne sont pas visibles tout de suite. Je décide donc d’accorder le bénéfice du doute à cette eau qui a, toutefois, le mérite d’être à la fois potable et fraîche. Un petit tour en solitaire me fait aussi découvrir un immense bassin et un peu plus loin, une piscine qui fait la joie des grands comme des petits par cette chaleur ! Parce qu’en cette période de l’année, il faut bien se dire qu’il fait facilement 40 degrés… à l’ombre ! Ce qui est compréhensible quand on sait que Lombok est l’une des îles les plus arides de l’archipel. Direction maintenant le temple de Pura Batu Bolong. Temple qui part de la mer pour caresser un ciel moutonneux. Menant au sommet, un chemin sinueux, bordé d’offrandes déposées souvent à même le sol, laisse apercevoir des pèlerins qui vont à la rencontre des divinités hindoues dans l’espoir qu’elles exaucent leurs prières. C’est-à-dire, que les dieux leur donnent de quoi subvenir de leurs besoins. Comprenez de quoi manger, boire et qu’ils protègent l’harmonie qui règne entre les différentes communautés qui font la beauté du pays. Après un déjeuner, très épicé comme le sont d’ailleurs tous les mets d’ici, on s’arrête au village des Sasak, Sasak étant aussi le nom donné aux Indonésiens de foi islamique. Abritant une poignée d’âmes qui vivent du tissage et de l’artisanat, le village est également résolument tourné vers le tourisme. Et pour cause, à chaque arrivée de touristes, les habitants proposent des danses traditionnelles pour conduire ceux qui sont venus chercher le dépaysement dans les méandres du village pour découvrir la vie des habitants. Pour l’occasion, les touristes seront même invités à visiter les maisons en toit de chaume !  

Labuan Bajo: le pays de dragons de Komodo

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"3820","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-5762","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1080","alt":"Danse"}}]] La danse Melo Caci des Manggarai (à droite). À gauche la danse Barong est aussi une des richesses culturelles du pays.

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[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"3819","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-5761","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"450","height":"600","alt":"L"}}]] L'umbrella rock.

De Bali, notre prochaine escale se nomme Labuan Bajo, un petit village de pêcheurs sur l’île de Florès. Après quelques heures de route en pleine nature, nous arrivons enfin au village des Manggarai, qui est majoritairement composé de catholiques. Pour l’occasion, tout le monde s’est mobilisé pour nous accueillir aux sons de leurs instruments. Kristo, le chef, nous invite à prendre place dans sa demeure. Comme nous sommes considérés comme des invités de marque, il nous sert de l’arak : « C’est une boisson que nous buvons uniquement pour les grandes occasions. Comme aujourd’hui, nous avons l’honneur d’accueillir des journalistes de plusieurs pays, nous avons tenu à partager ce breuvage avec vous », nous dit-il avec un grand sourire. Après quoi, nous aurons aussi droit à la danse Melo Caci, une danse qu’on exécute pour accueillir la saison des récoltes, certes, mais également les invités. Tour à tour, les danseurs se relaient pour nous offrir un spectacle qui ne laisse personne insensible, surtout pour la précision des mouvements. Le programme du 28 octobre s’annonce tout aussi palpitant que la veille. Aujourd’hui est tout, sauf un jour comme les autres. C’est le jour où la délégation va à la rencontre des Komodo, les plus gros lézards au monde. Réputés pour leur dangerosité. Hendra nous lance une mise en garde : « Je suis désolé, mais s’il y a parmi vous une personne qui saigne, elle ne pourra pas nous accompagner sur l’île. Ayant un odorat très sensible, les dragons de Komodos ou varans s’attaqueront à la personne qui saigne  d’une quelconque manière. » Au final, tout le monde prend  place sur le bateau. Non sans la peur au ventre. Sur place, Donna se présente à nous comme notre guide pour la virée : « Dans quelques minutes, nous allons pénétrer dans la forêt des Komodos. Ces lézards vivent en liberté, donc faites attention où vous mettez les pieds. Nous allons traverser la forêt, mais je ne vous garantis pas qu’on va les voir. Mais si jamais on les voit et qu’ils décident de nous attaquer, courez en zig-zag. C’est le seul moyen de leur échapper et d’éviter de se faire mordre ! »
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"3821","attributes":{"class":"media-image wp-image-5763","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"300","alt":"Dragon de Komodo"}}]] Le varan de Komodo ne vit qu'en Indonésie.

Chemin faisant, Donna partage avec nous d’autres informations sur l’île qui l’a vu naître : « Il faut savoir que l’île compte 2 919 Komodos pour 1 703 habitants. Donc, il y a beaucoup plus de lézards sur l’île que de gens. Cependant, la cohabitation n’est pas toujours harmonieuse. Parce qu’il y a cinq ans, un garçon de 7 ans a été attaqué par un Komodo. On n’a rien pu faire pour le sauver. Il a été mordu au niveau du ventre. De plus, il y a quelques années, les dragons ont aussi attaqué un homme. On n’a retrouvé que sa casquette et ses lunettes. Ah, oui, ce n’est pas que je veux vous faire peur, mais la forêt est aussi truffée de pythons, entre autres. » Soudain, un garde-forestier attire notre attention. Là, derrière une souche d’arbre, un petit Komodo. « Vous avez de la chance. Ce petit Komodo est âgé d’un an à peu près. Contrairement aux adultes, les jeunes dragons vivent dans les arbres, c’est la seule façon de se protéger des adultes qui dévorent sans vergogne leurs petits. » Arrivés dans une clairière, nous tombons sur pas moins de cinq de ces varans. L’arrivée des touristes les tourmente. « Faites très attention. Ne vous fiez pas à son apparence. Le Komodo est très rapide, il peut attaquer en un battement de cils. Sa salive contient plus de 60 bactéries, qui peuvent vous tuer en l’espace de quelques heures », nous apprend Donna. Nous assisterons à une petite attaque entre varans… Le temps de voir un de ces monstres détaler la gueule dégoulinante de bave.  

Bali: l’Île aux temples

  [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"3818","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-5760","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"339","height":"583","alt":"Bali"}}]]De retour à Bali, c’est une tout autre ambiance. Outre la senteur des frangipaniers, il flotte ici dans l’air, des arômes provenant des bâtonnets d’encens que les Balinais offrent aux divinités avec des fleurs et des sucreries trois fois par jour. Cela pour que les dieux les protègent des mauvais esprits. Parce qu’à Bali, tout est esprit. Tout a une âme. C’est pour cette raison que les Balinais sont très tournés vers la spiritualité. Le temple de Pura Luhur Uluwatu témoigne de cette ferveur. Et ici, au crépuscule, les hommes et les femmes viennent raconter sous forme de tableaux vivants le Ramayan. Le spectacle est un chef-d’œuvre. Lors de ce voyage médiatique, nous avons également eu l’opportunité de visiter le temple de Pur Besakih, situé à 900 mètres d’altitude, qui est aussi composé de plusieurs temples qui grouillent de fidèles, surtout le week-end. Il est difficile de raconter 10 jours passés en Indonésie. La beauté des paysages et la gentillesse des gens vous entraînent dans un espace-temps où les mots, les lignes sont en apesanteur. Dénudés de leurs sens primaires. Et pour cause, sur l’archipel, on ne marche pas, on flotte. Comme dans un rêve. Mais chaque seconde qui s’égrène vient pourtant nous rappeler que la réalité est une fiction que seuls quelques rares pays, comme l’Indonésie, peuvent nous faire vivre. Et comme il faut bien mourir un jour, en gageant que ce soit plus tard que plus tôt, je ne regretterai rien si je vais en enfer ! Parce que j’aurais au moins vécu 10 jours au paradis…
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