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Grièvement blessé dans un accident de la route : 18 ans après, il attend encore des réponses de la police

Sivajee Mooneesamy a frôlé la mort en 1999 après avoir été renversé par un bus, alors qu’il circulait à moto. Il était alors âgé de 16 ans. Cet accident lui a laissé des séquelles. L’enquête policière n’aurait jamais été bouclée.

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Ce helper de 33 ans est père de deux enfants âgés de 5 et 10 ans respectivement et habite Petite-Rivière. Sivajee raconte que le jour de l’accident, il  avait quitté son domicile et se dirigeait vers Beau-Bassin. À hauteur de la montée S, près de l’usine Bata, un bus de Rose-Hill Transport a percuté sa moto de l’arrière. « Je suis tombé et le bus m’a roulé dessus », se rappelle Sivajee.

Inconscient et grièvement blessé, il est transporté à l’hôpital par la police. L’impact a été si violent que le jeune a perdu toutes ses chairs sur son dos, jusqu’à la colonne vertébrale. Il a eu le bassin fracturé et a subi de multiples blessures.

Sivajee est resté un mois durant dans le coma. Le pronostic vital était engagé et les médecins ne donnaient pas cher de sa vie. « J’ai subi plusieurs interventions chirurgicales et des greffes au dos. La mort n’a pas voulu de moi et je me suis remis lentement de mes blessures. Après  quatre mois d’hospitalisation, j’ai été autorisé à rentrer chez moi.»

Cinq ans de convalescence

C’est alors que commence le long combat de l’adolescent pour reprendre une vie normale. « Durant les cinq ans qui ont suivi l’accident, je vivais d’une pension d’invalidité, et j’ai suivi des séances de psychothérapie. »

Une question taraude cependant l’esprit de Sivajee : où en est donc l’enquête policière sur ce grave accident ? « Je me souviens que quand j’étais hospitalisé, des policiers sont venus me voir. Ils m’ont dit qu’ils allaient revenir pour enregistrer ma version une fois remis, mais ils ne l’ont jamais fait. En 2006, j’ai obtenu un emploi et j’ai informé la Sécurité sociale pour qu’elle annule ma pension », confie Sivajee.

Le jeune homme a été embauché dans une compagnie privée opérant des chambres froides dans le port franc. « Mais, au bout d’un an, j’ai dû renoncer à cet emploi. En raison du froid auquel j’étais exposé, je souffrais de douleurs récurrentes. Je me trouvais désormais des petits boulots comme anfle camion. Ce qui m’intrigue, c’est que je n’ai plus jamais entendu parler de cet accident. Comment se fait-il que je n’ai pas été convoqué comme témoin dans cette affaire ? Je me suis rendu au poste de police de Coromandel. Stupeur : un policier m’a dit qu’il n’a vu aucune mention d’un accident dans l’Occurrence Book et qu’il leur faut mener des recherches à ce propos », s’étonne Sivajee.

Notre rédaction a interrogé le Police Press Office à ce sujet. Un officier nous a répondu qu’il devra s’informer auprès du poste de police avant de revenir vers nous.

 

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