Roshi Bhadain devrait tenter de mettre un terme aux dissensions internes au Mouvement socialiste militant (MSM) sur le Good Governance and Integrity Reporting Bill lors de la réunion du groupe parlementaire de l’Alliance Lepep aujourd’hui. Mais certains contestataires, à l’instar de Danielle Selvon, persistent à afficher leur mécontentement.
De retour au pays ce 9 novembre, Roshi Bhadain devrait s’expliquer auprès des parlementaires de l’Alliance Lepep au sujet du projet de loi sur l’enrichissement illicite. Plusieurs voix discordantes ont retenti depuis plusieurs jours sur la question, notamment celle de Danielle Selvon, qui assure qu’elle ne votera pas cette loi dans sa forme actuelle. Toutefois, outre la réunion habituelle du groupe parlementaire de cette après-midi, une réunion dédiée au Good Governance and Integrity Reporting Bill n’est pas à écarter.
Le Chief Whip, Mahen Jhugroo, explique que le calendrier n’est pas encore arrêté. « Nous avons notre réunion comme d’habitude ce lundi, sous la présidence du Premier ministre, explique-t-il au Défi Quotidien, il est possible qu’on aborde le sujet, ou même que ce soit fait un autre jour, lors d’une session spéciale. »
L’important, selon notre interlocuteur, c’est que chacun puisse donner son point de vue sur le projet de loi. Nos recoupements indiquent cependant qu’il y a de fortes chances que Roshi Bhadain s’explique sur la loi controversée face aux parlementaires de l’Alliance Lepep.
Dans un pareil contexte, la plus expressive des contestataires dans les rangs du MSM est Danielle Selvon. « Je suis en train de réfléchir à mon avenir politique et j’attends les amendements, déclarait-t-elle à nos collègues de Radioplus samedi. Selon Paul Bérenger, il y a le Premier ministre qui va venir avec des amendements et Roshi Bhadain va en discuter. »
Certains au niveau de la direction voient d’un mauvais œil la défiance affichée de Danielle Selvon. Sous le couvert de l’anonymat, un membre influent du parti s’explique : « Dans un parti, il faut de la discipline et du respect. Surtout quand un leader a sacrifié des amis pour vous accorder un ticket. Il faut de la retenue. Au cas contraire, rendez votre ticket et démissionnez ! »
Dans un pareil contexte, Mahen Jhugroo recherche tout de même l’apaisement en tentant de relativiser. « Nous n’allons pas au vote demain. C’est triste que certains se soient déjà exprimés en public. Ils auraient dû en parler d’abord avec Jugnauth. Nous n’irons pas voter sans nous asseoir et discuter. Il y aura un exposé avec tous les camarades. »
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