Ganesh Chaturthi: Balraj Narroo s’en prend au ministre Dan Baboo

C’est à un discours atypique que Balraj Narroo, président de la Mauritius Marathi Mandali Federation, s’est livré, jeudi soir à Moka. À l’occasion des célébrations de Ganesh Chaturthi, en présence de bon nombre de membres du gouvernement, Balraj Naroo s’en est pris au ministère de la Culture, qu’il accuse de vouloir « exclure la fédération ». Le plus surprenant, c’est que le ministre concerné, Dan Baboo, était présent. Le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, qui a succédé à Balraj Narroo au micro, a choisi de ne pas répliquer directement à ces accusations. Le premier litige évoqué par Balraj Narroo concerne le remplacement des membres du board de la fédération : « Le board est constitué de sept membres. Quand on a fait des requêtes, le ministère concerné ne les a pas prises en considération. Le gouvernement prône la bonne gouvernance. Je pense qu’il faut voir si c’est appliqué au niveau du ministère ». Le président de la fédération a également fait référence à « des changements » qui doivent être apportés, sans que la fédération soit consultée. Balraj Narroo a également donné quelques exemples de ce qu’il considère être une mise à l’écart de la fédération. « Hier, il y a eu une remise de chèques à des associations. La Mauritius Marathi Mandali Federation n’était pas invitée », s’est-il exclamé, avant de « dénoncer ce genre de mentalité ». Des critiques ont également été émises contre la MBC qui aurait, allègue-t-il, effacé toute trace de la fédération lors d’une fonction de la présidente de la République. Sir Anerood Jugnauth a mis l’accent sur le rôle des associations socioculturelles pour préserver l’harmonie sociale. Toutefois, il a touché à la politique : « N’écoutez pas ces gens qui prétendent aujourd’hui être des anges alors qu’ils commettaient des crimes contre ce pays. J’avais promis de ne pas tenir de discours politique en de telles occasions, mais je dois souligner certaines choses ». Dan Baboo n’a pas voulu faire de commentaires sur les propos de Balraj Narroo.