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Fête de l’Eid ul-Adha : l’option d’abattre des boucs, cabris et moutons envisagée

Le comité de crise mis sur pied à la suite de l’épidémie de fièvre aphteuse Le comité de crise mis sur pied à la suite de l’épidémie de fièvre aphteuse s’est réuni mercredi.

Il manque 2 200 bœufs pour célébrer l’Eid ul-Adha. C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Agro-industrie Mahen Seeruttun, mercredi. Raison pour laquelle l’option d’abattre des boucs, des cabris et des moutons a été évoquée.

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Le comité de crise mis sur pied sur la fièvre aphteuse s’est rencontré dans la matinée du mercredi 7 septembre en présence des représentants de la Jumah Mosque. L’option d’abattre des boucs, des cabris et des moutons est sérieusement envisagée, car il manque 2 200 bœufs sur le marché. La situation est si grave que certains devront impérativement faire le sacrifice à l’étranger.

Généralement pour la fête de l’Eid ul-Adha, sept personnes contribuent pour acheter un bœuf pour le sacrifice. Or, pour la fête, il manque 2 200 bœufs. « Cette pénurie affectera pas moins de 15 400 personnes. Certains sacrifieront des boucs, des cabris et des moutons, tandis que d’autres devront se tourner vers l’étranger pour accomplir le sacrifice », affirme une source. Maurice compte un cheptel de 26 000 boucs et cabris et 1 500 moutons qui sont disponibles sur le marché local. Mais les éleveurs ne vendront pas toutes leurs bêtes, car certaines sont âgées de moins d’un an.

Zone de quarantaine

Concernant l’importation de bœufs à travers l’Air Cattle Carrie, notre interlocuteur souligne que c’était une possibilité, mais il est trop tard à quelques jours de la fête de l’Eid ul-Adha. 

« Maintenant il est déjà tard. L’animal doit rester dans une zone de quarantaine pendant 14 jours dans son pays. À Maurice, on peut faire une dérogation, car l’animal sera abattu », précise-t-il.

Le ministre de l’Agro-industrie Mahen Seeruttun a souligné après la réunion du comité de crise que la plus grande ferme qui est Socovia a été touchée par la fièvre aphteuse. « Les bœufs qui se trouvent dans ce parc montrent des signes de maladie et 80 sont déjà morts.

Aucun animal de Socovia ne sera abattu. Pour la fête de l’Eid ul-Adha, environ 3 500 à 3 700 animaux seront  sacrifiés. Parmi, 2 200 animaux viennent de Socovia et le reste des autres cheptels », a-t-il souligné. Le ministre a précisé que la fête de l’Eid ul-Adha sera célébrée avec 2 200 bœufs de moins. « Dans les autres cheptels, 1 100 bœufs sont encore protégés. Ils ont déjà été réservés par des individus », a-t-il expliqué. Afin de pallier ce manque, des cabris, des boucs et des moutons seront sacrifiés, a souligné le ministre.

Mahen Seeruttun a donné l’assurance qu’aucune bête avec de la fièvre aphteuse ne sera sacrifiée. Ni aucun animal qui serait resté en contact avec un autre qui est souffrant. « Tous les animaux qui seront abattus devront obligatoirement être examinés par un vétérinaire de l’Agro-industrie qui émettra un certificat de santé des bêtes. Tous ceux qui souhaitent pratiquer l’abattage chez eux doivent obtenir, au préalable, un certificat d’abattage. La Mauritius Meat Authority pourra abattre 100 animaux quotidiennement durant la fête. En ce moment, le ministère fait un recensement de tous les animaux qui sont disponibles pour la fête », a-t-il précisé.

En ce qui concerne les restes des animaux qui doivent être disposées, des dispositions ont déjà été prises au sein des municipalités et des conseils de districts. « Même la peau des animaux doit être disposée », a-t-il dit. D’autre part, le prix du bœuf sur patte reste inchangé, soit Rs 129 le kilo, pour l’Eid ul-Adha.

Nissar Ramtoola, président de la Jummah Mosque

« C’est une décision collective qu’on a pris aujourd’hui. On doit aller de l’avant avec cette décision collective qui est dans l’intérêt du pays. La fête sera célébrée même si on se trouve dans une situation  difficile. On doit vivre avec. D’ailleurs, l’Islam dit ce qu’on doit faire quand on est dans une situation difficile. »

Hussain Pirbaccosse, directeur de Socovia

« On est venu avec une proposition que les bœufs sains puissent partir à l’abattoir. Mais jusqu’à présent, les autorités concernées ne peuvent pas prendre de décision. Je me demande pourquoi les vétérinaires n’abattent pas tous les animaux s’ils ont trouvé que tous avaient de la fièvre aphteuse. Dans les autres fermes, ils ont abattu tous les animaux. On les attend. Valeur du jour, selon les vétérinaires seulement, 319 bœufs sur les 1 394 têtes sont propres à la consommation. »

 

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