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Faux en écriture : coupables d’avoir volé et falsifié un certificat médical

Une femme de 23 ans a été reconnue coupable d’avoir falsifié un document officiel pour faire croire que son ami avait obtenu un certificat médical d’un médecin de l’État. L’ami a, quant à lui, été jugé coupable de vol. Le jugement a été prononcé, le mercredi 30 août, en cour intermédiaire.

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Swaraswatee Angoteea, âgée de 23 ans, voulait venir en aide à son ami Madeven Ayar Mudally, 22 ans. Sauf que sa sollicitude lui a coûté bien cher, car elle a été arrêtée pour avoir falsifié un certificat médical.

Pour bien comprendre les faits, il faut remonter jusqu’à avril 2014. C’est durant cette période que le jeune homme avait été arrêté. Il avait ensuite été traduit devant le tribunal de Flacq, sous une accusation provisoire de relations sexuelles avec une mineure de moins de 16 ans.   

Le tribunal l’avait libéré sous caution, mais il lui avait ordonné de se présenter tous les samedis au poste de police de Flacq. Or, le samedi 28 juin 2014, le jeune homme s’est retrouvé face à un dilemme. 

Ce jour-là, Madeven Ayar Mudally se demandait s’il devait se présenter au poste de police, car un mandat d’arrêt avait été émis contre lui dans le cadre d’une autre affaire. Après quelques instants de tergiversation, le jeune homme, qui travaillait alors comme maçon, a décidé de faire faux bond aux policiers.

Il avait toutefois déjà sa petite idée en tête pour justifier son absence. Madeven Ayar Mudally s’est rendu à l’hôpital de Flacq le lundi 30 juin 2014. Se plaignant de douleurs à la jambe, il a demandé au médecin de lui prescrire huit jours de repos.

Ce dernier n’y a vu aucun problème. Mais alors qu’il s’apprêtait à accéder à la requête du jeune homme, celui-ci lui a demandé une petite faveur. Madeven Ayar Mudally voulait que son certificat médical soit antidaté afin de faire croire qu’il souffrait de douleurs à la jambe depuis le samedi 28 juin 2014. Le médecin a refusé.

Graphologue de la police

Le jeune homme a dû se contenter d’un certificat en date du 30 juin 2014. Loin de s’avouer vaincu, Madeven Ayar Mudally a eu une autre idée. En rentrant chez lui, il a sollicité l’aide de son amie Swaraswatee Angoteea. Il a sorti de sa poche un formulaire portant l’entête du ministère de la Santé qu’il a volé lors de sa visite chez le médecin. Il a demandé à son amie de fabriquer un faux certificat médical en imitant la signature du médecin.

Le faux document arborait ainsi la date du 28 juin 2014. Madeven Ayar Mudally s’est ensuite présenté au poste de police de Flacq pour justifier son absence du 28 juin 2014. Le policier auquel il a présenté le faux certificat médical s’est rapidement rendu compte de l’arnaque. Madeven Ayar Mudally a été arrêté sur le champ.

Le faux certificat médical a été soumis à des analyses. L’authenticité de la signature du médecin a également été vérifiée par le Detective Sub-Inspector Burumdoyal,  graphologue de la police. Ce dernier a conclu que la signature figurant sur le certificat présenté a été falsifiée. Le graphologue est aussi parvenu à la conclusion que l’écriture de Swaraswatee Angoteea comportait des similarités avec celle figurant sur le faux certificat médical.

Durant leur procès, Madeven Ayar Mudally et Swaraswatee Angoteea ont plaidé coupable des accusations retenues contre eux. Ils étaient défendus par Me Aton Murday. Le magistrat Raj Seebaluck a reconnu  Madeven Ayar Mudally coupable de vol. Quant à Swaraswatee Angoteea, elle a été jugée coupable de faux en écriture. Les prévenus devront se présenter à nouveau en cour intermédiaire le 1er septembre 2017 pour connaître leur sentence.

 

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