Les gardes-côtes devront prendre leur mal en patience. Ce n’est qu’au mois d’octobre que les réparations d’un des réservoirs de ballast du Barracuda seront terminées. Des réparations préliminaires ont été effectuées du 16 au 26 juillet au coût de Rs 800 402 chez Taylor Smith, mais faute de facilités de cale sèche pour une plus longue durée à Port-Louis, les experts du chantier naval indien Garden Reach Shipbuilders and Engineers Limited (GRSE) préfèrent attendre deux mois pour tout finaliser au Chantier naval de l’océan Indien.
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Compartiment étanche, le réservoir de ballast permet à un navire d’ajuster son équilibre ou d’améliorer sa stabilité par un remplissage ou une vidange d’eau de mer. Celui du Barracuda s’est subitement gonflé, allant jusqu’à provoquer un renflement au niveau du pont, alors qu’il se trouvait en mission à Port-Mathurin le 9 juillet dans le cadre de la visite officielle du chef du gouvernement sir Anerood Jugnauth à Rodrigues.
Sous garantie
Face à ce problème, de l’eau a dû être pompée à bord du patrouilleur pour maintenir sa stabilité et il est rentré en quatrième vitesse à Port-Louis, le 11 juillet. Ce qui a donné lieu à plusieurs interprétations aux Casernes centrales, certains soupçonnant qu’il avait heurté les récifs. Vingt-quatre heures plus tard, une équipe d’ingénieurs de l’entreprise GRSE a débarqué à Maurice pour une évaluation du patrouilleur livré en février 2015.
Le bâtiment de 1 350 tonnes étant sous garantie, tous les coûts ont été réglés par les Indiens. à savoir 1 500 dollars (Rs 52 890) pour les réparations et 21 200 dollars (Rs 747 512) pour les facilités en cale sèche chez Taylor Smith. Le Barracuda, lui, a été commandé par le gouvernement mauricien au coût de Rs 1,8 milliard. Alors que l’hôtel du gouvernement continue de rappeler que la corvette est toujours sous garantie, des officiers de la National Coast Guard se demandent si l’incident de Port-Mathurin ne va pas se répéter à l’avenir. « Le Barracuda peut prendre la mer. Il n’est aucunement paralysé », indique une source au bureau du Premier ministre. Cet incident intervient toutefois un mois après le retour du Barracuda d’une révision technique chez GRSE. Cette corvette de 74,1 mètres de long et 11,4 mètres de large peut parcourir 5 000 miles nautiques à une vitesse maximale de 22 nœuds, soit 41 km/h.
Équipée d’un canon de 30 mm, elle peut embarquer 83 membres d’équipage et un hélicoptère. Elle peut également servir au transport de fret à destination des îles éparses. En janvier, le Barracuda avait participé à l’International Fleet Review au port de Vishakhapatnam, en Inde, avant de se rendre un mois plus tard à Kolkata pour sa révision technique.
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