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Facilitation des affaires : l’électricité et le lancement d’une société font reculer Maurice

En 2007, le pays était à la 49e place dans la hiérarchie mondiale de la facilitation des affaires par pays.

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Dix ans après, Maurice occupera la même position. Comparé au classement de 2016, le pays aura donc dégringolé de 17 places. Comment en sommes-nous arrivés là ? Décryptage.

Dans un rapport préliminaire remis au gouvernement mauricien, la Banque mondiale donne les raisons pour lesquelles le pays a dégringolé au classement 2017 du rapport Doing Business. Les rédacteurs tiennent compte des mesures de réformes favorables prises par l’État entre le 2 juin 2015 et le 1er juin 2016. De plus, de nouveaux paramètres ont été introduits pour jauger la capacité des autorités à améliorer l’environnement des affaires. Et c’est justement là que le bât blesse. Cela a tiré Maurice vers le bas. Il y a deux exemples.

Dans son analyse sur le démarrage d’un business à Maurice, la Banque mondiale introduit l’élément des genres. Les femmes demandent-elles la permission pour sortir de la maison ? Les procédures font-elles la distinction entre hommes et femmes ? Est-ce qu’une femme mariée doit demander la permission à son époux pour lancer son entreprise ? Quelle est le pourcentage de femmes siégeant dans des conseils d’administration ? Prenant en considération les éléments de réponse à ces questions, davantage de temps et d’étapes nécessaires pour créer sa compagnie, Maurice se retrouve à la 48e place dans le classement de Starting a Business contre la 37e position en 2016.

Vient ensuite l’électricité. Les analystes du dossier mauricien ajoutent à l’équation la transparence dans les tarifs pratiqués et la constance dans la fourniture d’énergie. Les auteurs du document considèrent le coût pour se brancher au réseau national comme une faiblesse. Même si des mesures correctives seront prises – telle que la fourniture continue d’électricité – Maurice chute lourdement, passant à la 110e place en 2017 contre la 41e position l’année dernière.

Une réforme sur trois considérée

Dans le classement des dix indicateurs qui contribuent au tableau final, Maurice n’a enregistré des gains que dans deux volets : l’obtention d’un permis de construction et l’enregistrement des biens immobiliers. Le pays recule dans sept autres et reste à la même place dans la section de faillite et récupération des sommes dues.

Force est de constater qu’avant de soumettre ses conclusions préliminaires, l’équipe de la Banque mondiale n’a pris en considération qu’une réforme sur trois que l’État leur a présentées. Aucune des 26 corrections suggérées n’a été retenue. Et les mesures budgétaires annoncées le 29 juillet pour l’année 2016-17 n’ont pas été prises en compte.

Dans le classement mondial, c’est la Nouvelle-Zélande qui arrive en première position, suivie de Singapour et du Danemark. La bonne nouvelle est que Maurice domine toujours la hiérarchie africaine, avec comme dauphins le Rwanda et le Maroc.

 

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