Àpartir du moment où les États ont mis en place l’environnement favorable, le secteur privé doit se lancer dans le développement d’activités productives. C’est la conviction de Vishnu Lutchmeenaraidoo, ministre des Affaires étrangères et du commerce extérieur.
Publicité
« Nous avons mis en place les structures nécessaires, en démontrant une volonté politique. Mais notre rôle s’arrête là. Les gouvernements ont ouvert la voie et c’est à vous, secteur privé, de l’emprunter. Les autorités de Maurice et du Ghana feront le maximum pour éliminer les barrières tarifaires et non-tarifaires. Notre mission est d’éliminer tous les problèmes qui pourraient gêner les investissements. Mais dès que c’est fait, la balle est dans votre camp. Vous serez ceux qui pourront réaliser cette ambition de réussir le développement bilatéral.
Nous voulons voir des premiers résultats cette année », a souligné, le dimanche 12 mars, le ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, Vishnu Lutchmeenaraidoo. Il s’adressait à la communauté des affaires, lors d’un déjeuner à l’hôtel Westin, organisé par le Board of Investment (BOI), dans le cadre de la visite d’une délégation ghanéenne à Maurice.
Le mois prochain, le Joint Working Group (JWG) du côté mauricien, comprenant des hauts fonctionnaires et des représentants du secteur privé, se rendra à Accra, capitale du Ghana, afin de travailler avec leurs pairs ghanéens sur les projets. La mission du JWG est de s’assurer que la réalisation des projets se fasse et de faire le suivi de toutes les décisions prises par la Mauritius-Ghana Joint Commission.
Lors de sa première réunion, vendredi, cette instance a préconisé la création au Ghana d’une zone économique spéciale et d’une cyber tour ; la production d’électricité solaire; l’introduction d’un accord bilatéral relatif aux services aériens ; la mise en place de facilités pour donner un essor aux services financiers et la possibilité pour les Ghanéens d’utiliser le Mauritius International Derivatives and Commodities Exchange (MINDEX) pour le commerce de pierres précieuses, entre autres.
Relations bilatérales
Confiant de la consolidation de cette relation sud-sud, le ministre estime que sa réussite peut inspirer d’autres pays africains. « Ce que nous réalisons aujourd’hui est un exercice gagnant et nous pouvons montrer aux autres pays du continent ce que deux pays africains peuvent accomplir ensemble. Nous pouvons servir d’exemple aux autres », a-t-il suggéré.
Il a rappelé que la stratégie africaine de Maurice englobe aussi le Sénégal, l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Ethiopie, le Mozambique et les îles de l’océan Indien.
Le vice-président du Ghana, Mahamudu Bawumia a évoqué la réorientation de l’économie ghanéenne vers la promotion des activités de production, au lieu de miser uniquement sur une stratégie basée sur la fiscalité. Le Ghana a entamé des réformes pour réduire les droits d’accises et autres taxes dans plusieurs industries. Ce pays abolira prochainement les droits sur les importations de machines et d’équipements. Une décision qui a été applaudie par les hommes d’affaires mauriciens.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !