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Études supérieures à l’étranger : les contraintes des étudiants face au nouvel calendrier scolaire

Élèves en quête d'études supérieures.
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Le chamboulement dans le calendrier scolaire est rempli de conséquences. L’une d’elles est le départ retardé des étudiants mauriciens vers les universités étrangères. Certains sont contraints de débuter leurs études tertiaires au mois de septembre 2022, soit une année après l’obtention des résultats du HSC. 

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Bagha Geshan Preetish.

Geshan Preetish Bagha est l’unique lauréat du collège Sookdeo Bissoondoyal de Rose-Belle cuvée 2020-2021. Ce jeune homme avait le choix entre le « Computer Engineering » et l’ « Electrical Engineering ». Il a opté pour le premier. « Avec la pandémie, je perds une année, puisque mes cours débuteront en septembre 2022. De ce fait, je dois trouver autre chose à faire entre-temps ». Il a donc débuté des cours de conduite et de natation. Il a aussi fait une demande de cours en Electrical & Electronics Engineering à l’Université de Maurice (UoM), mais attend toujours une réponse. « C’est extrêmement stressant de rester à ne rien faire. Heureusement que la famille est là pour nous soutenir ». 

Mayur Chummun, élève au Royal College de Port-Louis (RCPL), est âgé de 19 ans. Il souhaite poursuivre ses études en « Computer Science » au Canada. Afin de pouvoir rejoindre un campus sans perdre de temps, il a fait son application à partir de son forecast result. Il prendra par la suite les examens du HSC au nom du RCPL au mois de mai-juin 2022. « Le chamboulement du calendrier dérange. C’est un stress énorme que nous vivons ». Quand les résultats seront proclamés en septembre 2022, ce sera la période de la rentrée universitaire. Il espère que tout se fasse dans les temps pour ne pas rater son entrée. 

Certaines universités font preuve de flexibilité

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Dr. Dorish Chitson.

Dr. Dorish Chitson est la directrice et fondatrice d’Overseas Education Centre (OVEC). Selon elle, la situation actuelle n’est pas avantageuse pour les étudiants. « Ils ont perdu deux ans. Ce n’est pas encourageant et cela a aussi un coût suite à la dépréciation de la roupie ». 

Mais il faut faire avec cette nouvelle normalité, car plusieurs options s’offrent aux étudiants. En effet, il y a des destinations, dont le Canada, qui laissent les étudiants apprendre et travailler à la fois. Il y a des stages payants en plus de trois ans de permis de travail, afin de devenir par la suite des résidents permanents. Elle ajoute que le Canada préfère les étudiants qui viennent de quitter le collège. De surcroit, les universités canadiennes sont flexibles. « La direction de ces universités est très conciliante. Elle connait les problèmes auxquels nous faisons face et elle propose des solutions ». En guise de conclusion, elle fait remarquer qu’en  ayant recours aux forecast results, les élèves sortent gagnants. 

Au PTC Education Consultants, le bouleversement dans le calendrier scolaire n’est pas considéré à la légère. Les élèves du Higher School Certificate (HSC) prennent maintenant les examens du september series. La Senior Student Counsellor, Jessica Godin explique que les étudiants perdent déjà une année. Ainsi, les applications se font pour la plupart avec le forecast results et il y a pas mal de procédures à respecter pour les études à l’étranger, y compris l’application pour le visa. 

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Jessica Godin.

Il y a certaines solutions pour les éventuels étudiants soutient la conseillère. « Ils doivent demander leur forecast results à leur collège respectif pour soumettre leur application aux universités et avoir par la suite un conditional offer. Une fois les résultats définitifs obtenus, nous allons les soumettre à l’université choisie par l’étudiant pour obtenir les documents requis pour les démarches administratives ».

Jessica Godin évoque aussi le « latest arrival date ». « Si la rentrée de l’université est fixée à la mi-septembre, cette dernière peut accepter que l’étudiant arrive jusqu’à la mi-octobre. Dans ce cas, c’est bien. Au cas contraire, l’étudiant doit reporter le début de ses cours pour une prochaine entrée. Il peut aussi commencer par les cours, si les universités maintiennent le online option, jusqu’à ce que les procédures pour l’obtention du visa aboutissent ».

Dépendant des filières dans lesquelles les étudiants comptent se lancer, il faut savoir que les inscriptions pour la rentrée de janvier, mai ou septembre 2022 sont en cours. 


Entrée universitaire à l’étranger 

La grande rentrée universitaire à l’étranger se fait à des périodes différentes. Au Canada et au Royaume-Uni, elle a lieu au mois de septembre. Dans certaines universités, elle se fait en janvier et mai. En Australie et la Nouvelle-Zélande, la rentrée  a lieu en février, juillet et novembre.

Au niveau des coûts, cela varie dépendant si l’étudiant apprend  en ligne ou se retrouve sur place. La fourchette des prix tourne autour de Rs 500 000 à Rs 1 m par an. 

Possibilités et contraintes

Le pédagogue, Jacques Malié évoque plusieurs possibilités, mais aussi des contraintes causées par la Covid-19. « Nous ne devons pas oublier que nous sommes en période de pandémie et que les choses ont changé. Parmi les possibilités, il est nécessaire d’utiliser le forecast results pour réserver une place. Avec les résultats de fin de cycle qui sont maintenant disponibles au mois de septembre, cela permet alors de compléter la demande pour une rentrée au mois de janvier suivant. Cela s’applique à ceux qui n’aspirent pas obtenir de bourses ».

Cependant, tout dépend de la situation sanitaire qui prévaut dans certains pays. Dans plusieurs d’entre eux, les frontières sont toujours fermées. C’est ainsi que Jacques Malié constate que beaucoup d’étudiants préfèrent commencer les études en ligne, tout en restant à Maurice.  L’autre solution consiste à prendre part aux examens prévus pour juin et  se baser dessus pour les applications. Cette situation, soutient-il, n’est pas valable pour tout le monde. En effet, beaucoup de parents ne peuvent pas se le permettre n’ayant pas les moyens de payer les frais de ces épreuves. 

Comme solution, il a remarqué que les étudiants débutent leurs cours à Maurice optant pour la version dite en ligne. « Pour des familles modestes, les étudiants peuvent commencer à travailler et étudier en même temps. Je conseille toujours aux étudiants qu’il n’y ait pas de coupure entre les études du secondaire et du tertiaire. Sinon, il est très difficile de reprendre par la suite… ».

 

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