Faits Divers

État civil : Il conteste le mariage de sa fille avec un Indien

Un futur mariage qui fait déjà des remous entre deux familles à Maurice. L’union d’une Mauricienne de 18 ans à un Indien de 28 ans, habitant Coromandel, a déclenché les hostilités entre la famille de la jeune femme et celle du futur marié. Le père, qui n’a plus vu sa fille depuis dix mois, a fait objection à la proposition de mariage civil soumise à l’État civil.

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Si, dans un premier temps, le Bureau du Premier ministre a objecté à ce mariage au même titre que le père, l’État civil a informé les parties, à travers une lettre vendredi 7 octobre, que ce département a autorisé le mariage en l’absence de base légale pour l’en empêcher, le jeune Indien étant en conformité avec les dispositions du code civil mauricien et de la Civil Status Act de 1981. Mais le père de la jeune femme et le Bureau du Premier ministre disposent d’un délai de 30 jours pour faire appel de la décision de l’État civil.

Fac-similé de l’État civil autorisant le mariage en l’absence de base légale pour l’empêcher.

 

Mandat d’arrêt

Le père de la future mariée dit être en présence d’informations à l’effet que le prétendant a eu des démêlés en Inde et fait l’objet d’un mandat d’arrêt. Il dit détenir un document intitulé First Information Report du poste de police du village d’Amargarh, situé dans le quartier de Sangrur au Pendjab, en Inde, attestant que le jeune homme a fait l’objet de plainte pour « cheating ».

Dans ledit document, il est question d’une plainte à l’effet que le garçon, qui se trouvait en décembre 2014 en Inde, se serait présenté comme un grand homme d’affaires de Maurice et aurait promis à un habitant du village d’Amargarh de l’envoyer à Maurice et de lui décrocher un permis de travail.

Cet habitant du village d’Amargarh, dans sa plainte, déclare avoir remis Rs 300 000 en décembre 2014 à l’Indien demeurant à Maurice, puis 1,5 lakhs (150 000 roupies indiennes). Plus tard, en cherchant à contacter le jeune homme, la victime a eu un choc en apprenant que celui-ci avait déjà quitté l’Inde pour Maurice.

À la Cour suprême mauricienne, une procédure devant un juge siégeant en référé, entamée par le père de la jeune mauricienne, n’a rien donné. Il recherchait un ordre d’éviction contre sa fille, qui a quitté le domicile parental en juillet 2015 pour aller vivre chez son oncle après ses études dans un collège de Beau-Bassin. L’oncle en question est le mari de la sœur du père de la jeune femme et il a aussi un lien de parenté avec l’Indien. Ayant atteint la majorité, la jeune femme avait exprimé le souhait de ne pas retourner chez son père.

Le Défi Plus a rencontré vendredi 21 octobre l’oncle de l’Indien, qui estime que cette affaire relève d’une affaire familiale. Il avance que tout est en règle et que sa famille n’a commis aucun impair et a accueilli la jeune femme. La jeune femme nous a aussi confirmé avoir quitté le domicile parental volontairement.

 

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