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Enseignement supérieur : L’université de Maurice et la TEC en désaccord

La Tertiary Education Commission avait demandé à l’université de geler un plan de Rs 19,8 millions. Or, sous la pression de certains chargés de cours, l’établissement pourrait passer outre les directives de l’instance lors d’une réunion du conseil prévue la semaine prochaine.

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L’université de Maurice (UoM) fera-t-elle fi des directives de la Tertiary Education Commission (TEC) ? Des membres de la direction de l’établissement d’enseignement supérieur pourraient en effet demander que des ordres de l’instance soient ignorés. Celle-ci avait demandé à l’UoM de geler le Research Credit Policy, un plan de près de Rs 20 millions devant financer les déplacements du personnel académique pour les conférences internationales. Mais sous la pression de certains chargés de cours, l’université pourrait passer outre cette directive lors d’une réunion du conseil prévue la semaine prochaine.

Le 20 juin, l’université a adressé une lettre signée par la vice-chancelière Romeela Mohee à la direction de la TEC, recherchant l’approbation pour le budget du Research Credit Policy qui s’élève à Rs 19,8 millions. Le 4 juillet, la TEC a répondu par la négative dans une correspondance. Le bureau de la vice-chancelière a alors demandé à celui du pro-vice-chancellor Planning and Resources d’attendre la présentation du Budget du gouvernement avant de finaliser celui de l’UoM, y incluant le Research Credit Policy.

Lobby intense

Depuis, le personnel académique s’est lancé dans un intense lobby pour que le plan de financement des conférences internationales soit approuvé malgré le refus de la TEC. « Le refus de la TEC n’y change rien, indique une source au conseil de l’UoM. Ils font pression pour l’adoption de ce plan et on devrait demander au conseil de l’approuver lors de la prochaine réunion. » Si notre source affirme qu’elle votera contre lors de la réunion qui aura lieu la semaine prochaine, certains pourraient voter pour et ainsi placer l’UoM en porte-à-faux vis-à-vis de la TEC.

Un autre membre du conseil explique que la TEC, en tant que principale source de financement de l’UoM, a son mot à dire dans le budget : « La TEC injecte Rs 500 millions à 600 millions par an, ce qui représente environ 55 % de nos finances. Si la TEC n’approuve pas ce plan, il faudra le financer nous-mêmes. Comment le faire alors que nous sommes déjà déficitaires ? »

Le Research Credit Policy, ainsi que son prédécesseur, l’Academic Staff Development (ASD) Scheme, sont au centre de polémiques depuis plusieurs mois à l’UoM. En novembre 2015, le directeur financier de l’UoM avait écopé d’un blâme officiel : il avait écrit à la TEC pour expliquer qu’il subissait des pressions pour approuver l’ASD, contre l’avis de la commission.

 

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