Enquête ouverte : indignée par un énième transfert, une policière tente de se suicider 

Quatre transferts en quatre mois. C’en était trop pour cette policière de 33 ans qui a tenté de mettre fin à ses jours. La jeune femme, qui compte neuf ans de service, a reçu un appel dans l’après-midi du lundi 23 septembre 2019 l’informant qu’elle serait mutée à la Central Division. Pour la policière qui est mère d’un enfant de sept ans, ce transfert n’a pas sa raison d’être. « Il n’y a aucun reproche ni aucune plainte sur mon travail », dit-elle.  

Postée dans un premier temps à l’Anti-Robbery Squad, elle a ensuite été transférée au poste de police de Camp-Diable, puis à la Criminal Investigation Division de Mahébourg avant d’obtenir un quatrième transfert, ce lundi, à la Central Division. La policière ne peut plus supporter cette situation. Elle exige des clarifications de la part des Police Headquarters, plus précisément du commissaire de police, Mario Nobin, sur les raisons de cet énième transfert. « Transfer ekziste, mo dakor, me misie Nobin bizin donn mwa enn repons. Pou ki rezon pe transfer mwa ? » s’indigne cette policière . 

Lasse de cette situation, elle a tenté de mettre fin à ses jours lundi après-midi. « Mo nepli kone ki pou fer. Pena solisyon. Telma mo latet fatige, monn kit zanfan lakaz, monn rod al swisid mwa », confie la policière. Vers 19 heures lundi, sa mère a signalé sa disparition au poste de police de Souillac. Différentes unités de police du Sud ont été alertées pour enclencher des recherches. 

À 00 h 05, des policiers ont pu la retrouver à la plage de Gris-Gris où elle tentait de commettre l’irréparable. Interrogée sur les raison de son état, la policière a lâché qu’elle estimait être victime d’une discrimination au sein d’une unité de la police criminelle où elle travaillait dans le passé et précise qu’on la soupçonnait d’être l’auteure d’une lettre anonyme. La mère célibataire souligne qu’en raison de ces transferts, elle est moralement affectée et que cela porte préjudice à sa vie familiale, car elle doit élever sa fille de sept ans. Aux petites heures mardi, la jeune femme a reçu des soins à l’hôpital de Souillac. Depuis, elle est suivie par un psychologue. La police a ouvert une enquête.