Jean Brandon Christie Cangy fait face à un procès avec jury devant la cour d’assises.
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Ce vigile de 23 ans a plaidé non coupable de tentative de meurtre sur une jeune femme dont il était amoureux. Cette dernière est le principal témoin dans ce procès. Elle avait 17 ans au moments des faits.
Traduit aux Assises à 23 ans. Jean Brandon Christie Cangy a comparu, lundi 8 mai 2017, devant le juge Benjamin Marie-Joseph. Il est poursuivi pour tentative de meurtre sans préméditation sur une jeune femme, âgée de 17 ans au moment des faits. Le drame s’est produit le 23 juillet 2012, à Morcellement Bois-Rouge, Pamplemousses.
À l’appel de l’affaire, le prévenu a plaidé non coupable. Il est défendu par Mes Ashley Hurhangee, Anoup Goodary et Athon Murday. La poursuite est représentée par Me Johan Moutou-Leckning, Senior Assistant Director of Public Prosecutions. Celle-ci est assistée des State Counsels, Mes Nitisha Seebaluck, Zaynah Essop, et Ashwina Joree.
Le jury a été constitué lundi : huit hommes et une femme. Huit témoins ont été entendus à l’audience de lundi. La victime s’est rétablie depuis l’agression, elle sera entendue le mercredi 10 mai.
La séance de lundi a été marquée par l’audition du principal enquêteur dans l’affaire, le sergent Rakesh Seeparsand. Celui-ci a donné lecture de deux dépositions consignées par le prévenu à la police en juillet 2012 et février 2013.
Dans ses dépositions, Jean Brandon Christie Cangy relate qu’au moment des faits (juillet 2012), il était étudiant en Lower six dans un collège de Rose-Hill. Il y a cinq ans, il fait la connaissance de Leena, une collégienne de Goodlands. Les deux adolescents échangeront leur numéro de téléphone et finissent par devenir amis.
Selon les dires de Jean Brandon Christie Cangy à la police, la victime présumée et lui tomberont amoureux et se fréquenteront régulièrement. Ils se voient en amoureux au jardin des Pamplemousses et à Port-Louis.
« Mo finn gagn enn lot... »
Le 18 juillet 2012, soutient le prévenu dans sa déposition, il adresse des textos à l’adolescente, mais celle-ci ne lui répond pas et va jusqu’à ignorer ses appels téléphoniques. Le soir venu, il reçoit un SMS disant : « Mo finn gagn enn lot pli bon ki twa ». Plus tard, soutient le suspect, il apprendra via Facebook, qu’elle a rencontré un autre garçon à un mariage à
Roche-Terre. « Mo lespri fatige », indique le prévenu dans sa déclaration à la police. Le jour fatidique, il prend un couteau pour couper des bananes un peu plus loin dans la localité.
Chemin faisant, il aperçoit Leena et une amie. Toutes deux prenaient des leçons de chimie et s’apprêtaient à rentrer à la maison.
Le prévenu demande à parler à Leena, celle-ci refuse. Dans un accès de colère, Jean Brandon Christie Cangy dit l’avoir giflée de sa main droite, oubliant qu’il tenait un couteau à la main. L’arme tranchante aurait blessé le cou de l’adolescente. Paniqué à la vue du sang au cou de la victime, le jeune homme s’est enfui.
Plus loin dans sa déposition, Jean Brandon Christie Cangy est confronté à la version de l’amie de la victime. Celle-ci donne une autre version de l’agression. Selon elle, le prévenu s’est approché de Leena Caullychurn et lui a dit : « mo ena pou koz ar twa ».
La victime ayant refusé de l’écouter, Jean Brandon Christie Cangy a retiré un couteau caché sous son t-shirt et a frappé la victime au ventre à plusieurs reprises, lorsque celle-ci est tombée au sol. Le procès a été ajourné à ce mardi 9 mai.
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