Fin tragique pour Rosemay Paul, 55 ans. Cette habitante de Roche-Bois avait été admise le 3 janvier à l’unité des soins intensifs des grands brûlés de l’hôpital de Candos. Elle a poussé son dernier souffle le samedi 9 janvier dans la soirée. Sa fille Shellen, 18 ans, est anéantie. Elle a vu sa mère être la proie des flammes.
Aux dires de la jeune femme, sa mère avait des tendances suicidaires et buvait beaucoup. Le soir du drame, elle dormait à poings fermés quand elle a été tirée brusquement de son sommeil. « Il n’y a qu’un rideau qui sépare notre chambre. J’ai entendu ma mère m’appeler : “Shellen leve, mo pe brile” », relate cette dernière, qui ne peut chasser ces images de son esprit.
À ce moment-là, elle croit rêver, mais se rend très vite compte que c’est la réalité. Lorsqu’elle ouvre les yeux, c’est l’horreur. « Les vêtements de Maman étaient en feu », ajoute-t-elle. Sans perdre un instant, la jeune femme se saisit d’une couverture et la jette sur sa mère afin de maîtriser le feu. Puis, elle prévient le Samu, qui arrive rapidement sur les lieux.
La police de Roche-Bois est également alertée. « Je pensais qu’elle avait été brûlée juste à l’épaule, mais lorsque je suis arrivée à l’hôpital, j’ai constaté qu’elle avait été gravement atteinte sur plusieurs parties du corps », explique Shellen.
Depuis ce jour, elle n’a cessé de faire des aller-retour à l’hôpital de Candos pour s’occuper de sa mère. « Elle parvenait à parler difficilement, mais nous gardions tout de même l’espoir qu’elle allait se rétablir. Samedi, cependant, elle ne pouvait plus parler. » Rosemay a poussé son dernier soupir le 9 janvier à 19 h 30. L’autopsie pratiquée par le chef du service medico-légal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a attribué le décès de la victime à une septicémie due aux brûlures.
Cette nouvelle a bouleversé ses proches. « Ma mère était tout pour moi », pleure la fille de la victime. Rosemay avait des projets pour elle. « Elle me disait souvent qu’elle comptait ouvrir un compte à la Mauritius Housing pour que je puisse un jour avoir ma propre maison », se désole la jeune femme. La victime laisse derrière elle un fils et une fille.
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